The Collector
5.9
The Collector

Film de Marcus Dunstan (2009)

J'espère quand même que les ouvriers n'ont pas oublié de s'occuper du nid de guêpe

Ca faisait longtemps que je n'avais plus découvert de films d'horreur à la réputation plutôt bonne. Alors bon, comme The Collection est désormais très facilement disponible dans world wide web, je me suis permis de regarder The Collector ce soir. J'avais un peu peur avant de le lancer ; Marcus Dunstan a écrit les scénarii de FEAST et de quelques SAW, des films que je n'aime pas vraiment. En plus c'est une première rélisation et comme il a participé à SAW, j'avais peur que les prod lui imposent une mise en scène similaire.

Alors commençons par éclaircir ce point : la mise en scène est plutôt classique (encore que certaines saturations rappellent le style de feu Tony Scott), entendez par là qu'on a pas recruté l'équipe image dans un home pour vieux. Et ça fait plaisir, un film d'horreur où on y voit quelque chose. Bon, les scènes de combat restent malgré tout illisibles, mais au moins on a une belle vue sur les tortures. Notons tout de même que tout n'est pas montré non plus, Marcus utilise un peu le hors champ et la mayonnaise (ou plutôt ketchup) prend malgré tout (c'est du bon montage ça). Les acteurs sont également bons. On retrouve la brunette de Californication qui semble n'avoir été engagée que parce qu'elle a l'air jeune et qu'elle montre ses gros nibards facilement. Les autres sont plutôt sympas aussi, même la petite fille joue encore bien. Peut être le héros me rappelle-t-il trop Benoît Magimel?

Maintenant venons-en au scénario. Avec ce plan d'intro je me suis dit que The collector offrait pas mal de liberté au niveau du méchant par rapport à SAW ainsi qu'au niveau des messages. SAW, ça devenait chiant et lourdingue, la faute à ce discours sur le fait de profiter ou non de la vie ; ça prenait trop de place par rapport aux ambitions premières d'un torture porn. The Collector reprend le principe du pièges vicieux où l'on se fait mal soi-même mais l'auteur se permet de mettre en jeu un méchant qui assume son esprit dérangé et qui n'a pas vraiment de convictions idéalistes à défendre. Ca permet ainsi d'éviter des moments bien lourds pour déceler les motivations et le message du film.

Néanmoins, si le film se veut fun et aussi généreux en gore que gratuit, il souffre tout de même d'un scénario bien naze. Il n'aurait pas été difficile de trouver un prétexte pour que le héros se ramène dans la maison une semiaine plus tard. Juste ça aurait suffit à rendre crédible le reste du film. Car tous ces pièges posés en quelques minutes .... le temps de visiter une autre piècee PAF le tueur en a mis un nouveau dans cette première pièce! On pourrait se questionner longuement sur l'intérêt de continuer à mettre de pièges quand on a de toutes façons choppé à peu près toutes les victimes non? Surtout quand il ne reste que deux frêles jeunes filles à capturer...(dont une de 8 ans hé!). Le coup de génie est tout de même d'utiliser un voleur comme héros (même si ses motivations n'étaient pas nécessaires, loin de là).

Revenons maintenant à la mise en scène car ces problèmes de scénario cités contaminent cet aspect. En effet, le temps d'une bagarre, des pièges semblent ne plus vraiment être efficaces (pourtant ce sont les moments où il serait le plus simple de les actionner par mégarde) alors que le héros se laisse parfois prendre un peu trop facilement à d'autres quand il est plus calme (franchement, il parvient à éviter des fils coupants invisibles mais il ne remarque pas cette mixture jaune (qui semble acide pour tout sauf les bouquin et le parquet) étalée sur l'entièreté du sol d'une chambre pas trop mal éclairée...). A force de rajouter des pièges partout pour le fun, ça rend juste la mise en scène impossible et pose de sérieuses questions de géographie ; c'est bien simple on ne se situe jamais vraiment dans la maison, puisque tout change du tout au tout.

N'empêche que malgré tous ses défauts qui se chevauchent dans la mise en scène et dans le scénario, il reste des bonnes séquences, du suspens (tout en repose pas uniquement sur le gore), et des situations relativement cools.

Il est maintenant venu le temps d'une conclusion : The Collector est un torture porn bien con mais bien gore et bien généreux ; la mise en scène est posée et efficace mais le scénario est vraiment très mal fichu et incohérent malgré de bonnes idées. Bred, un film à voir princinpalement pour le Torture Porn.

PS: ah j'oubliais... je ne sais plus dans quelle partie des USA ça se situe, mais bon dieu, je ne voudrais pas rencontrer des insectes ni des araignées comme ça dans ma maison! Merdre quoi je pensais qu'il n'y avait que ces paysans de la région équatoriale pour se taper ce genre de vermine!
Fatpooper
7
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le 30 janv. 2013

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6 j'aime

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