The Asylum est décidément très en forme ! A une certaine époque leurs productions orientées zombies étaient du grand n’importe quoi, des fois amusantes, mais souvent bâclées et sans aucun intérêt. Aujourd’hui le studio rencontre un succès non négligeable grâce à sa série Z Nation, et puis il y a ce The Coed and The Zombie Stoner, une comédie avec des morts-vivants qui pour une fois nous fait rire volontairement, et non à ses dépends. Le pitch reste néanmoins comme toujours assez opportuniste, on mélange du zombie et de la marijuana, avec un étudiant décédé quelques décennies plus tôt et qui tombe amoureux d’une étudiante du prof avec lequel il a conçu cette herbe qui vous fait passer du côté des rôdeurs. Ce qui fait tout le succès de la bobine c’est la constante volonté de bien faire de la part de l’équipe, en fait on a davantage l’impression d’assister à un projet qui a été soumis à The Asylum pour production qu’à un film qui aurait été initié par la compagnie elle-même. Un exemple tout bête, le générique de fin est un bêtisier bien sympa, un inédit qui change du texte qui défile à une vitesse bien trop élevée pour être humain normalement constitué. Certes un générique ne fait pas un bon film, et d’ailleurs on se rend bien compte du sérieux employé pour nous faire rire bien avant qu’il n’arrive.
Un sérieux somme toute relatif car il faut être prévenu d’avance, vous êtes dans une aventure avec beaucoup de nichons et de bimbos (dont une asiatique en full frontal nude pendant la quasi totalité de la bande), avec des blagues aussi misogynes que certains mâles tournés en dérision (la nana qui dit à son mec « ça fait seulement deux minutes ! » et lui qui lui répond « ouais ! nouveau record personnel ! »).
Pour le reste on retrouve de l’humour pot-head, des acteurs qui cabotinent pas mal, des évènements absurdes dont l’inévitable découverte de l’antidote anti zombijuana (terme à retenir), et toujours une cascade de blagues qui le plus souvent font mouches, comme les quelques effets gores (les maquillages sont en revanche parfois très minimalistes, au point de flirter avec le nanar).
The Coed and The Zombie Stoner fait partie des quelques comédies zombies valables. Pas un chef d’oeuvre, et souffrant d’une photographie sans inspiration, il se révèlera être un bon divertissement pour peu que l’on adhère à l’humour particulier et que l’on oublie sa faiblesse en terme de gore. Et rien que pour l’avalanche de blagues sur les français il mérite d’être vu !
SlashersHouse
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 29 déc. 2014

Critique lue 857 fois

2 j'aime

SlashersHouse

Écrit par

Critique lue 857 fois

2

Du même critique

God Bless America
SlashersHouse
9

This is the best day ever !

Qui aurait pu dire que Bobcat Goldthwait, auteur de World's Greatest Dead, laisserait tomber la critique fine pour la pochade délurée et immorale ? Un coup de sang après avoir zappé, tout comme son...

le 9 avr. 2012

97 j'aime

16

Tucker & Dale fightent le mal
SlashersHouse
8

White Trash Beautiful.

Véritable coup de grisou sur la toile, Tucker et Dale ont fait parler d'eux plus que n'importe quel direct-to-dvd, et ont largement accumulé les récompenses lors de différents festivals (AMPIA,...

le 8 juin 2011

86 j'aime

15

Ted
SlashersHouse
3

Ted l'ours lourdingue.

Seth MacFarlane, père de la séries Les Griffin, nous livre ici son premier long-métrage qu’il réalise, écrit et produit. Les Griffin connait autant de fans que de détracteurs, la raison étant souvent...

le 30 août 2012

49 j'aime

8