C'est le dernier film en date d'Ivory (2009, il n'a pas tourné depuis, c'est bien de savoir s'arrêter) et bizarrement il n'était jamais sorti chez nous. On y suit un universitaire en littérature qui souhaite à tout prix écrire la biographie d'un écrivain qu'il adore, et qui s'est suicidé après l'écriture d'un seul roman, mais immense chef-d'oeuvre. Il écrit à la famille pour demander l'autorisation d'une biographie officielle, mais celle-ci refuse. Il ne se démonte pas, et débarque dans la riche demeure familiale, découvrant des personnes parfois borderline, qui le traitent d'abord avec condéscendance pour petit à petit l'accepter (il se met à vivre dans la maison) avant qu'il ne s'immisce dans leur vie, vivant notamment une grande histoire d'amour (avec Charlotte Gainsbourg), brisant son couple et le sien. Le film est un peu raté tout de même, ça sent clairement la fin, mais il y a de belles choses, notamment ce qu'on commence à comprendre en enchainant les 3 films que je viens d'enchainer, c'est cette idée persistante de s'incruster dans une cellule familale ou dans un passé familial qui n'est pas le sien pour le faire voler en éclat. Il y a dans ces films un rappel lointain du Théorème de Pasolini qui va être intéressant de creuser sur le long terme. Les rétros sont vraiment passionnantes et c'est en ce moment une façon d'exercer ma cinéphilie qui me passionne.