Au bout d'une heure mal shootée de gros plans nauséeux de Gallo et de routes qui défilent, l'envie d'arrêter le massacre me titillait sévère. Puis la longue dernière séquence arrive, le mystère du personnage flou vu jusqu'ici prend tout son sens.
Non, the Brown bunny n'est pas un road movie. Ce n'est pas non plus un délire de pseudo artiste torturé comme j'ai pu le croire durant ces interminables premières séquences. Brown Bunny, c'est juste un poème tragique sur l'amour. L'amour fou d'un homme pour une femme. Une histoire entêtante, lancinante sur l'obsession, la jalousie, l'aveuglement, le désir, la fuite,...
Oui, il y a bel et bien une scène de fellation, mais cette scène n'est pas là pour choquer gratuitement, ou créé le buzz, elle vient pour confronter les démons. Les démons qui rongent Bud et l'empêchent de se sortir Daisy de la tête.
Finalement, the Brown bunny est peut-être bien un road movie. De toutes les rencontres que fait Bud sur son parcours, la seule qui compte est celle qui a déjà tracé le chemin de son désespoir et de son mal être.

RedacJack
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 20 mai 2015

Critique lue 652 fois

5 j'aime

RedacJack

Écrit par

Critique lue 652 fois

5

D'autres avis sur The Brown Bunny

The Brown Bunny
takeshi29
9

"Love will tear us apart"

Le cinéma de Gallo est à son image, terriblement clivant : là où les uns crient au génie, les autres crient à la branlette intello-boboisante-nombriliste. Et pour aggraver son cas, le garçon y va de...

le 22 oct. 2014

39 j'aime

15

The Brown Bunny
mymp
5

Ceci est une pipe

Autant évoquer, se débarrasser tout de suite de ce pour quoi le film de Vincent Gallo est si réputé et fit scandale lors du Festival de Cannes en 2003 : la fameuse scène de fellation non simulée de...

Par

le 7 mars 2013

21 j'aime

The Brown Bunny
JanosValuska
10

Broken flowers.

2010, Révélation. Avant de l’appréhender, j’imaginais un film très léger, un road movie absurde porté par le vent, sorte de Macadam à deux voies en moto, ou d’un Gerry plus fou, plus sensuel,...

le 11 déc. 2014

12 j'aime

2

Du même critique

Conjuring - Les Dossiers Warren
RedacJack
9

Wan again

L'ami James Wan confirme avec sa seconde incursion dans le domaine de la maison hantée qu'il est l'un des meilleur réalisateur de série B depuis la pré-retraite méritée de Carpenter. La mise en...

le 26 juil. 2013

16 j'aime

7

Malavita
RedacJack
3

Bienvenue chez Besson

Ce qu'il y a de rassurant avec Luc Besson, c'est qu'il est constant dans la médiocrité et qu'il tend parfois à la nullité sublime (voir l'abominable Jeanne d'Arc). Cette fois l'ami Luc (peut-être...

le 23 sept. 2013

15 j'aime

18

Infinite
RedacJack
3

Critique de Infinite par RedacJack

Infinite commence comme un blockbusters très con, mais plutôt bien mise en scène (Fuqua est un yes man mais un yes man avec du talent (voir Training Day et le premier Equalizer). On ne comprend pas...

le 16 juin 2021

10 j'aime

2