Juste un avocat

The Attorney fait partie de ces films que je rechigne habituellement à commencer. Un drame de deux heures, une histoire d’avocat et de droit fiscal, ce n’est pas très engageant.
C’est aussi le genre de film qui peut être très prometteur. Les films Sud-coréens que j’ai pu voir jusque-là étaient généralement très prenants et intenses. The Attorney ne fait pas figure d’exception.

Le début du film est très léger, on rigole volontiers en découvrant le personnage principal, joué par l’excellent Song Kang-ho. Il est un peu ridicule, sautant sur toutes les occasions qu’il trouve pour améliorer sa condition, peu importe l’opinion publique, ce qui créé quelques situations cocasses.
On s’aperçoit cependant que ce n’est pas juste par facétie, mais qu’il revient de loin. Là où on le trouvait ridicule, l’histoire nous montre un personnage impressionnant par sa ténacité et inattendu par sa douceur à l’égard de ses proches.

Le film gagne en puissance et en tension tout du long. Les personnages et l’intrigue sont particulièrement bien amenés, en particulier pour la rencontre avec la tenancière d’un petit restaurant et de son fils. Cette rencontre changera sa vie et lui donnera une seconde famille qui s’occupera de lui jusqu’à ce que les rôles s’inversent.

Le contexte historique rajoute un volet à ce film déjà excellent, où l’on découvre la haine aveugle que le gouvernement militaire voue au communisme, dans les années 70-80.

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