…Hmmmm...
Je pense que jamais je ne pourrais apprécier correctement un de ces nouveaux spider-man. Non pas que je ne veuille pas, j'y mets la meilleure volonté du monde ; mais il y a toujours quelque chose qui me dérange. Un truc inexplicable.
Ici, c'est un peu différent. On ne pouvait qu'attendre un meilleur film, complètement levé de ses obligations de Reboot. Bien sûr j'ai sans doute été excessif dans mes réprimandes concernant le film de merde de Marc Webb (Oups, pardon), obligé de me retaper la mort d'Oncle Ben, le docteur Connors à peine charismatique et son alter ego pas mieux, différentes raisons faisant de ce Spider-man un défouloir d'insultes parfait après l'éviction de Sam Raimi aux commandes.
Les premières minutes du film m'agaçaient déjà. La faute peut-être de ce branleur de Peter Parker, avec son skate-board et sa coolitude... Il me manque cet idiot de Tobey McGuire bordel ! Ça partait mal tout ça, entre le découpage abominable, les personnages caricaturaux à souhait et la musique fade de Hans Zimmer et Cie... Mais je dois dire que, peu à peu, j'ai commencé à apprécier ce Spider-man encore plus fanfaron, limite insupportable.
Et à un moment (j'ignore quand), j'ai complètement changé d'avis.
Je me suis pris au jeu, comme devant un bon vieux Spider-man 3 bien saturé de couleurs et d'effets visuels, où on ne compte plus les excès d'invraisemblances, le trop plein de méchants et la lourdeur de certains gags. Ça m'a même renvoyé au goût surprenant d'un Batman Forever sans retenu, qui si on attend quelques années peut avoir une saveur plus agréable, malgré ses défauts affichés.
Garfield et sa minette Stone s'accommodent parfaitement en couple tiraillé entre les promesses de l'un, les envies de l'autre... Les drames de l'amour, Blah, Blah, Blah... C'est parfois drôle pour les mauvaises raisons, surtout quand tu sais que le Andrew il doit avoir dans les 30 piges et il sort à peine du lycée dans le film ('fin Tobey avait cette même jeunesse sur le visage...). Par contre, là où c'est drôle pour les bonnes raisons, c'est qu'on est sauvé de toutes les mielleuseries Too much du couple McGuire-Dunst ; là, y'a des moments de complicité et de vannes entre les tourtereaux, pas dégueulasses pour un sou.
Max Dillon, pas si inexistant que ça. Un Electro potable, calqué sur les « Ultimate ». J'ai toujours rêvé de le voir abordant ses collants verts et ses éclairs jaunes, du temps de Sam Raimi ça aurait pu être possible, tu m'étonnes qu'on la viré !
Harry Osborn, beaucoup trop survolé ainsi que sa transformation en Bouffon vert, complètement bâclée, qui aurait pu offrir une interprétation égale voir légèrement supérieure à celle de Franco. C'est ça qui est dommage, le film regorge de qualités, notamment sur ses personnages et l'histoire de Peter et Gwen, mais tombe dans ses travers de simple produit marketing.
C'est simple, c'est le film que j'aurais souhaité en reboot : maladroit mais avec des idées fraîches et plus assumées.
Et puis on ne peut que se lécher les babines devant l'attente de l'évident 3ème opus, rêve de nombreux fans.
Y'a aussi un scientifique bien cliché comme il faut doublé par Pierre-François Pistorio.
Et en plus, y'a Mr. Freeze.
Passé la Dubstep insupportable, ce film m'a fait passé un moment fort agréable. Ça mérite bien la moyenne.
