A mon humble avis, la franchise Terminator s'est éteinte avec la sortie de T3 en 2003...T3 qui partage la même photographie chatoyante que ce T6, bien loin des nocturnes The Terminator et T2/Judgment Day.


Après un trop poseur Salvation et son Terminator qui sait pas qu'il est un Terminator et un Genisys qui nous présente une Clarke/Connor irregardable et un Clarke/Connor traitre (OMG, les deux acteurs s'appellent Clarke et jouent les persos qui s'appellent tous deux Connor pour un même résultat: mauvais !), le producteur David Ellison (fondateur de Skydance Media et détenteur des droits de la franchise) décide d'appeler à la rescousse ce bon vieux Jim Cameron pour ré-orienter le nouveau film.


"Hourra !" entendis-je dans les chaumières (du moins, il me semble) mais bon, ce même Cameron avait adoubé Genisys et est aussi responsable" du pas terrible Gunmm...non, fucking Alita.
Et au vu du résultat, ben...


Dark Fate a au moins le mérite d'être moins mauvais que les précédents Terminator depuis T3, mais...mais il ne va pas plus loin que le dit T3, soit un truc regardable mais si loin de son concept hard-boiled...


Pour les autres films post T2: Judgment Day, on pouvait imputer la faute aux scénaristes, aux nouveaux producteurs, aux réalisateurs voire même aux acteurs, mais là, c'est la faute de Cameron himself !
C'est en effet Cameron qui a écrit le canevas original de ce T6, c'est aussi lui qui a réécrit le script final et enfin, le montage final est encore le fait de James Cameron.
A t-il perdu son mojo depuis Avatar ?
Il semblerait que oui ! Ce qui laisse craindre le pire pour Avatar 2, 3, 75 et 350142 (qui sait jusqu'où ira notre ami Jim ?) ...


Qu'est-ce qui ne va pas dans Dark Fate...


Le casting:


Mackenzie Davis (la nouvelle protectrice de la nouvelle mère du monde, soit la remplaçante dans l'histoire de Sarah Connor, quand même) n'a AUCUN charisme malgré d'évidentes qualités physiques dans les empoignades.
Son regard éteintet son visage inexpressif (tiens ça me rappelle une autre grande perche qui remplaçait aussi le quota "femme forte d'après James Cameron" dans l'effroyable Alien Co(n)venant, soit Katherine Waterston) sont le lot quotidien qui hante toutes les scènes où elle apparait, soit la grande majorité du métrage.


Et pour remplacer le quota "antagoniste polymorphe à la Cameron" (soit le T-1000 incarné avec grande justesse par le charismatique Robert Patrick), nous avons droit à une seconde endive molle du nom de Gabriel Luna (oui, même les traits du visage de cet acteur sont mous).
De fait, on ne ressent aucune tension ni aucune menace émanant de ce gars à tête de comptable moyen et il occupe une autre majorité de scènes du film.


Rien qu'à eux deux, Davis et Luna plombent déjà sérieusement le film et ça, c'est ce qu'on appelle un miscating (soit un casting raté) !


Vient ensuite les CGI...
Damn (et je reste poli) ! Le T-...non, le REV-9 (???) court à quatre pattes, saute et plane comme un Spidey en CGI !
Ce genre de truc m'a sorti du film à chaque saut de la "bête", c'est à dire fréquemment (ce T- Reverend 9 est la plupart du temps en train de sauter dans tous les sens).
On est donc loin de la démarche assurée du T-1000 qui - en agissant "normalement", était 1000 fois plus menaçant (d'où son nom de code "T-1000") que notre Révérend con comme la Luna...


Enfin, le design CGI des Terminator (Trêve 9 et T-800 donc) ressemble plus à des cinématiques de Play ... (placez le chiffre que vous voulez) qu'aux magnifiques animatroniques du regretté Stan Winston.
Mais ça, le spectateur moyen d'aujourd'hui semble l'avoir oublié, sevré (ou lobotomisé) par tous ces envahissants (et pas toujours réussi) CGI dans les blockbusters actuels (MCU, pour n'en citer qu'un exemple).
Et tout ça à cause de la révolution que fut Terminator 2 et son T-1000 (partiellement) en CGI...


Bon et pour le reste, alors, me direz-vous bien avisé...


Well, il y a d'abord l'introduction badass (mais spoilée par le trailer) de la revenante Sarah Connor (la vraie donc, soit Linda Hamilton) qui vaut son pesant de cacahouètes (du moins, au vu du reste du film) qui se termine pourtant...stupidement


("Son of the bitch !" s'écrie t-elle après que Grace lui ait piqué son SUV Toyota alors qu'elle se la jouait Terminatrix en allant achever le T-Rev.(T-Rex ?)..


) et ses scènes suivantes ne sont pas toujours très convaincantes, mais bon ! At least, Hamilton is back pour laver l'affront fait avec la mauvaise Emilia Clarke dans le film précédent !


Nous avons aussi l'ami Schwarzy (


qui semble faire son ultime apparition dans la saga si l'on en croit une de ses répliques qui dit "I won't be back !"


) qui apparait bien plus loin dans le métrage, - via une astuce très...Genisys - pour se raccrocher au wagon "Terminator" et ça...ben ça reste toujours cool !


Et enfin, nous avons une vraie valeur ajoutée qu'est Natalia Reyes. Celle-ci a en effet du charisme et est plutôt bonne actrice, je dois l'avouer.


Au rayon positif, nous avons aussi un flashback nostalgico-intéressant (


la Sarah et le John de 1991 rejoint par un autre T-800 venu achever la mission assignée par Skynet en 2029, scène où d'ailleurs Linda Hamilton n'a pas été conviée et ce, au grand désarroi de cette dernière: "It wasn't me and it really hurt. I cried my eyes out when I got home.", dira t-elle plus tard, quelque peu amère...


), une course-poursuite sur l'autoroute rappelant beaucoup...T3 (!), et la rencontre entre Connor et le T-800


qui a "Terminated" son John de fils


...


Pour résumer tout ça, T6 se regarde comme un film d'action lambda s'inspirant de la saga Terminator mais parasité par une multitude de CGI gonflants et moches à la Avengers et un scénario pas vraiment prenant (voire confus).


Malgré les intentions de rapprocher ce film des 2 premiers - et ne prenant aucunement en compte les 3 suivants -, et par Cameron himself et par la prod, T6: Dark Fate se prend les pieds dans le tapis (en CGI, bien sûr) et laisse un arrière-goût amer sur cette exploitation sans fin d'un The Terminator qui ne demandait qu'à rester unique, en fin de compte.
T2 est très chouette bien sûr, mais il devint aussi le déclencheur de cette franchise interminable (et dans ce mot, il y a aussi inter...).


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Franck_Plissken
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le 24 oct. 2019

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The Lizard King

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