Après la surprise Terminator, on attendait impatiemment la suite du film de James Cameron, avec plus d’argent et donc plus d’envergure, afin d’étendre l’univers du film.
Clairement, Terminator 2 ne manque pas d’ambition et affiche directement toutes ses envies : plus fort, plus imaginatif et plus long, le film se veut être une véritable amélioration du premier opus et non un simple remake sans génie. James Cameron y arriverait presque, avec ces scènes d’action renversantes comme la poursuite moto – camion ou la fusillade au début de cette scène avec le pauvre agent de sécurité au milieu. Encore une fois, James Cameron ne montre aucune considération pour les pauvres humains, qui se font trucider un par un (mention spéciale à Joe Morton) par la baston entre le T-1000 et le T-800.
Tout ceci serait réellement passionnant si seulement James Cameron savait écrire un personnage féminin correctement : la pauvre Linda Hamilton se retrouve avec un rôle de furie complètement tarée et insupportable, distillant un message d’une bêtise à faire pâlir un arbre (Les machines, c’est pas bien. Les humains, c’est mieux. Ne laissez pas le pouvoir aux machines, sinon on va mourir). Pour les personnages masculins, c’est mieux : Arnold Schwarzenegger, Robert Patrick et Edward Furlong sont excellents et permettent au spectateur de passer outre Sarah Connors. Mais encore une fois, James Cameron n’arrive pas à maintenir son film sous les 2h30 et rajoute des scènes qui ne servent pas à grand-chose si ce n’est d’expliciter des choses que le spectateur avait compris sans image (l’explosion nucléaire, par exemple). C’est bien dommage.
Terminator 2 : Le Jugement Dernier est un très bon film, qu’on ne s’y trompe pas. Mais il est clairement en-deçà du premier opus et manque parfois de fun, ce qui est assez pénible pour un blockbuster.