Tengen Toppa Gurren-Lagann : Guren-hen
7.4
Tengen Toppa Gurren-Lagann : Guren-hen

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi (2008)

Tengen Toppa Gurren-Lagann : Guren-hen par Ninesisters


Le principe de ce long-métrage est des plus simples, il a déjà été utilisé notamment pour certaines séries Gundam : il s'agit ni plus ni moins d'un condensé de la série d'origine, en l'occurrence des épisodes 1 à 15. Donc pile dans la partie de la série d'origine que j'apprécie, d'où mon intérêt ; il n'aurait repris que la fin, j'aurais sans doute hésiter à le regarder (mais il y aura un second film). Sa particularité vient tout de même de quelques scènes inédites.
Justement, le film commence par une séquence inédite (enfin je crois que c'est de l'inédit). Il démarre sur une sorte de résumé conceptuel sur l'ascension du Roi Spiral, son combat, et tout ce qui a pu se passer avant que les humains ne soient cantonnés sous terre. Et c'est foutrement bien fait ! Excellentes musiques, scènes impressionnantes, combats dynamiques, rien ne manque à ce début tonitruant. La classe ! Une énorme claque ! Le bonheur, quoi. Juste somptueux.
Vous comprenez le message.
Ensuite, nous entrons de plein pied dans ce que le spectateur connaît déjà s'il a déjà vu l'anime d'origine. Certains l'appelleront le « condensé », d'autre le « résumé ». Quoi qu'il en soit, j'ai retrouvé le défaut des autres films du même genre, au premier rang desquels GITS SAC – Individual Eleven : c'est beaucoup trop rapide. J'en arrive même à me demander si le néophyte saisira toutes les nuances du scénario...
En même temps, c'est assez logique : l'histoire se déroule normalement sur 15×20 minutes environ (soit 5 heures), le film ne dure que 1 heures et 50 minutes, et propose de surcroit des passages inédits ; donc même si l'original contient quelques moments largement dispensables – le fameux épisode 6 passe presque entièrement à la trappe, ne laissant derrière lui que quelques rares scènes – je trouve le résultat un peu bancal, pas des plus claires. La tentative d'accélérer le déroulement de l'histoire en passant superficiellement la rencontre avec Kittan puis avec Rossiu – entre autre – ne permet pas de mieux entrer dans la série, dans son histoire et son univers ; et ce n'est pas la musique bien trippante qui l'accompagne qui va changer cela, hélas.
Ce résumé se focalise plus sur les combats (et vaguement les rencontres) que sur le côté véritablement délirant et madmaxien de la série, ce que je trouve dommage. Non pas que les combats eux-mêmes ne soient pas délirants, mais l'absence presque totale de tout l'à côté – la faute, encore une fois, à la durée du film – nuit terriblement à l'ambiance. Pour vous donner un aperçu de la rapidité de ce film, il faut savoir que nous arrivons à la fin sans connaître le nom de plusieurs personnages essentiels, tels que Darry, Gimmy, et même Viral ! Nous les voyons, mais tout passe tellement vite qu'à aucun moment les concepteurs de ce film n'ont pris la peine ne serait-ce que nous donner leur nom.
Tout ceci fait que je me suis limite ennuyé vers le milieu du film... Un milieu qui dure bien 1h20 sur les 1h50 que compte cet anime.
Ce qui remonte ce Guren-hen, c'est la fin. Ah ouais, là, par contre, c'est peut-être encore (et toujours) du combat, mais c'est plein de GARNESS (j'invente des mots) et d'EPICNESS. Toutes les forces des deux côtés s'affrontent dans un duel absolument monstrueux, où même les pilotes secondaires de la série y vont de leur moment de gloire. C'est de l'inédit, et pour ce passage inédit, le réalisateur a vu les choses en grand, voire même en très grand ! Là, on est limite au niveau d'un combat de méchas signé Yasuhiro Imagawa (Mobile Fighter G Gundam, Shin Mazinger Z).
C'est tout aussi classe que la séquence d'introduction, dans un genre tout autre.
Tengen Toppa Gurren Lagann : Guren-hen me laisse une impression mitigée.
L'inédit donne ici un résultat somptueux, tandis que le condensé de la série originale passe bien trop vite et ne permet pas vraiment d'adhérer à l'histoire, aux personnages, et à l'ambiance totalement décalée de la première partie de cet anime. Franchement, j'ai failli arrêter de regarder à plusieurs reprises, tellement je m'ennuyais ; j'aurais alors raté un final carrément réussi.
Ce film ne s'adresse selon moi qu'à ceux qui connaissent la série, et qui pourront trouver un intérêt dans les deux bonus de cette version. Je conseille à ceux n'ayant jamais vu l'originale de la préférer aux films – je dis cela bien que je n'ai pas vu le second, qui vient de sortir au Japon – car plus complète, et disposant de la totalité des atouts de Gurren-Lagann, épisode 6 compris.
Ninesisters
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le 4 mars 2012

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Ninesisters

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