Attention ENORMES SPOILERS. Ne lisez surtout pas cette critique si vous avez envie de voir le film. (bien que ça vous gagnerait 1h28 de votre vie)
Ah l'Amérique. Ce pays des libertés, des armes en libre circulation, de Liam Neeson, et des gentilles fifilles à papa. Pour le coup, ce serait plutôt le pays du cinéma cliché. J'ai regardé ce film suite à une chaude recommandation d'un ami. Plutôt positive, une fois de plus, le synopsis m'avait plu, je m'attendait à un bon petit thriller. Un père qui tente de retrouver sa fille, ça sentait le gros suspense, les heures d'attente interminables, l'angoisse de savoir s'il va la retrouver en vie... Non.
Tout commence avec ce père, divorcé, vivant seul et reclus, tentant vainement de gagner l'affection de sa fille face à son affreux rival, j'ai nommé ZE beau-père. Cliché n°1 spotted.
Sa fille l'adore, sa femme le déteste et lui en veut pour les années où il a travaillé dans les services secrets, les abandonnant lâchement sans nouvelles pendant des mois. Bien.
Comme de par hasard, ses super potes et anciens collègues se sont reconvertis dans la sécurité, et ont besoin de lui pour un concert d'une nana. Il y va, pour rendre service, et e retrouve le héros de la situation en lui sauvant la vie de justesse face à un détraqué avec un couteau. Hop hop hop, deux coups de genoux un coup de poing, y'a plus personne. J'aurais du le sentir venir à ce moment là...
La nana le remercie, il lui parle de sa fille (la meuf c'est quand même une chanteuse de pop internationale, imaginez vous raconter votre vie à une Rihanna, elle en a rien à branler, mais non, là la chanteuse est trop sympa et propose d'offrir des cours à ses frais à la gamine.) Cliché n°2, here I am !
La gamine en a rien à foutre, ce qu'elle veut, c'est partir à Paris, ville de l'art et de la mode, du chic et du bon goût. (cliché n°3, ai-je besoin de le préciser ?)
Il hésite, refuse, voit sa fille triste, accepte. Et là, c'est le drame. ELLE LUI A MENTI. Elle ne va pas faire les musées mais suivre U2 en tournée.
La copine de sa fille, blonde, hystérique et complètement conne, (cliché n°4) parle à un inconnu à la descente de l'avion. Un mec sympa et mignon. A Paris. Ca sent pas le coup fourré ? Noooon.
Bref, évidemment, le mec est un connard, il donne leur adresse à des trafiquants de putes, elles se font enlever, MAIS pile au moment où elles se font attaquer, la gentille fifille est au téléphone avec son papounet, et réussit à lui décrire deux détails sur le gars. (il est brun, grand et a un tatouage sur la main. Démerde toi maintenant !). Le méchant vilain parle au papounet, avant d'éclater le téléphone au sol. Ni une ni deux, papa à la rescousse.
"J'appelle mes amis anciens collègues, leur demande d'analyser la bande enregistrée avec mon téléphone, et apprend tout un tas de choses." Ce sont de vilains albanais, vivant en France, s'occupant d'un réseau de prostitution, vendant les filles, les droguant et patati patata. Clichés à la pelle, entre les albanais, les putes, le mec qui retrouve le nom du criminel à sa voix..... Je ne les compte plus.
Papa n'écoutant que son courage part à Paris, retrouve le petit mec cute, le tue, (bouh) n'a aucun ennui avec la police, va voir son ancien pote flic français, qui est en fait un flic ripoux (vous avez dit cliché ?.. Il s'appelle Jean-Claude.)... Il retrouve les albanais, en descend une bonne dizaine sans arme, juste à la force de ses mains malgré leurs AK47. Fastoche ! (clichés à revendre, là au milieu)
Il retrouve le mec qui lui a parlé au téléphone, le descend, descend ses potes, retrouve la potesse de sa fille morte (justice, tout était de sa faute et elle est blonde)(cliché), s'inquiète, retrouve le plus gros trafiquant de pute, un Suisse (improbable.......), le descend, descend tous ses sujets/potes/gardes du corps, retrouve sa fille mais elle lui échappe (cliché), la retrouve sur un bateau après avoir poursuivi les malfaiteurs en audi A8 (cliché) et sauté depuis un pont sur le bateau passant en dessous (cliché). Elle est voilée et prête à être donnée à un nabab gras, vieux et moche (cliché). Il descend tout le monde sans se prendre une balle (cliché), se prend un coup de couteau à la fin mais même pas mal, sauve sa fille et la ramène à la maison dans son sweat à petits coeurs rose, en lui faisant la morale sur les dangers du monde, lui disant de ne pas mentir à son papa sur ses intentions, et que U2 c'est pas un si bon groupe au final.
Allez viens chérie, on va te faire prendre des cours de chant avec ma potesse la chanteuse trop sympa, tu ne garderas aucune séquelle de ton enlèvement de quelques jours, de ta vente aux enchères, des tréfonds du trafic de femmes, ni rien (clichés, clichés, clichés). ZI END.
Hé bin. J'ai eu ma dose de clichés pour les 6 mois à venir. Je ne regarderai pas Polisse.
