Après les magnifiques deux premiers opus de la trilogie X-Men, Bryan Singer s'attaque à un autre héros de son enfance : le bien-nommé Superman. Dix-neuf ans qu'on n'avait pas vu l'homme d'acier sur nos écrans et le voici qui revient pour une résurrection du plus bel effet. Le talentueux réalisateur et ses deux acolytes de scénaristes offrent en effet une nouvelle jeunesse au super-héros et nous livrent une somptueuse aventure. Respectant les codes du comics tout en innovant, reprenant certaines répliques du premier film de Richard Donner, Singer insuffle à la saga un nouveau souffle.


Ni un remake ni la suite du nanardesque Superman IV mais bel et bien la séquelle directe du deuxième opus, Superman Returns est bâti sur un très bon scénario aux dialogues savoureux avec un excellent casting, de la révélation Brandon Routh (moins charismatique que Christopher Reeve mais néanmoins convaincant) au toujours aussi savoureux Kevin Spacey en passant par Frank Langella, James Marsden et le jeune Tristan Lake Leabu, parfait en fils de Lois Lane faiblard et asthmatique. Seule cette dernière, interprétée par Kate Bosworth, s'avère fade et sans charisme.


On pourra cependant reprocher au film de suivre de trop près les deux films de Richard Donner, en piquant le générique de début et reprenant quelques scènes-clés comme le discours de Jor-El dans la Forteresse de Solitude, l'énième sauvetage de Lois Lane ou encore la présence d'une acolyte rigolote à Lex Luthor, personnifiée ici par Miss Kowalski... Le long-métrage manque par conséquent sévèrement d'identité, s'apparentant parfois à un quasi-remake du premier film. Viennent également noircir le film de petits défauts dont une longueur excessive et quelques scènes frôlant le ridicule comme la scène du piano ou encore Superman soulevant tout simplement un continent...


En total contraste avec cela, nous découvrons un Superman émouvant, ne se remettant finalement pas de sa séparation d'avec Lois Lane, Brian Singer s'attardant parfois sur la vie sentimentale de nos héros et ce, jusqu'à une révélation finale aussi inventive qu'osée. Ainsi, malgré un certain manque d'originalité et quelques défauts, ce cinquième opus reste passionnant de bout en bout, redorant avec réussite le blason d'un super-héros oublié au cinéma.

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le 8 avr. 2019

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