Apocalypse League

On prend les mêmes et on recommence. Un an après Public Enemies, Apocalypse, se déroulant peu après les évènements du premier opus, remet en scène le duo d'ombre et de lumière. Au programme, l'arrivée de la cousine de l'homme d'acier et la représentation du mal dans l'univers de ce dernier qui vient s'inviter aux retrouvailles. On retrouve le duo Tim Daly et Kevin Conroy ici assisté de Summer Glau (la Terminator du coté des gentils dans la série) et de la toujours excellente Susan Eisenberg en Wonder Woman concernant le doublage.

Le métrage se concentre sur deux trames principales qui vont fusionner à mi-chemin. D'une part l'arrivé de la future Supergirl sur Terre et tout les soucis d'adaptation qui en découle avec la découverte de ses nouveaux pouvoirs et de la vie Terrienne, d'autre part la recherche d'un nouveau chef d'armée par le toujours aussi amical Darkseid qui voit en la petite Kara une potentielle recrue de choix. Contrairement à son ainé, le quota d'action ici presque aussi élevé ne vient jamais éclipser les enjeux. Les évènements s'enchaine de manière bien plus naturelle, et le trio célèbre de la Justice League a droit un traitement égal. Personne n'est laissé de coté, même pas les protagonistes secondaires, cf Harbinger au rôle aussi succinct qu'important. Travail intéressant sur l'écriture et sur le design des personnages, plus réalistes que comics et épargnant ainsi les masses de muscles hypertrophiés et les paires de seins envahissantes.

Tout n'est bien sûr pas parfait et le film souffre de quelques faiblesses. le passage chez les Amazones et sa bataille contre une armée de Doomsday ridiculisant toute la portée du personnage fait bien tâche. Cet ennemi mérite un bien meilleur traitement. Heureusement, le métrage fait fort avec tout sa dernière partie se concluant sur un affrontement titanesque qu'on ne voyait pas venir, le rythme se posant d'un coup, tel le calme avant la tempête.
Darkseid oblige, Apocalypse est nettement plus sombre et violent que Public Enemies et rappelle les passages les plus noirs du cartoon des 90's, mais en un peu plus poussé sur le coup. Tant qu'on parle d'esprit sombre, le Batman ici est plus cynique que précédemment, on est du coup point étonné de le voir faire jeu égale avec le souverain d'Apokolips le temps d'un duel psychologique.

Ce DTV reste globalement bien troussé et ne souffre au final que de quelques moments faiblards. Le début parfois un peu brouillon laisse vite place à une bataille rangée entre superhéros et supervillains digne du statut de tout ce beau monde. Aussi agréable que divertissant.