Warp Zone

Plombiers de Brooklyn, Mario et Luigi sont aspirés dans les égouts, et vont se retrouver séparés au royaume des champignons où leur quête va être non seulement de se retrouver mais de combattre Bowser.

Après le fiasco de 1993, où Nintendo n'a pas son mot à dire sur le film live, il aura fallu attendre 30 ans pour voir une implication totale du studio japonais, par l'entremise de Shigeru Miyamoto, le papa de Super Mario. Ce qui se ressent je trouve dans le résultat final où le mot fidélité clignote sans arrêt à l'écran. Mais sans que ça soit trop appuyé ; ça fait partie de la seconde lecture du film, celle qui le destine aux nostalgiques de Super Mario depuis 1985, aux vieux croutons (je m'inclus là-dedans) qui y jouent depuis des décennies, et quelque part, je dois dire que ça fait chaud au cœur de voir une telle réussite.

Non seulement c'est ultra-rythmé, mais ça peut se suivre sans soucis pour les enfants, auquel le film est destiné en premier. D'ailleurs, j'avoue avoir souri à plusieurs reprises dans le côté absurde, notamment ce qui concerne une étoile emprisonnée par les sbires de Bowser, qui n'arrête pas de répéter à tout le monde qu'ils vont mourir. D'ailleurs, je pense que l'influence japonaise se trouve aussi dans la représentation de la violence, voire de la mort, car il y a une scène presque choquante (des enfants pleuraient à ce moment-là à la projection) où Mario se fait tabasser par Bowser, et en ressort avec des ecchymoses sur le visage. Mais ceci mis à part, c'est du bonheur visuel, auditif, on s'amuse à y voir les 1001 références à l'univers de Mario, voire Nintendo (une sonnerie de téléphone représente le son de démarrage de la Game Cube !). Mais aucun clin d'oeil au film de 1993, étrange...

Et, excellente idée, le personnage le plus intéressant du film n'est pas Mario, mais la princesse Peach, laquelle n'est plus celle qui est dans un autre chateau, mais qui participe activement au combat, et au premier plan, notamment dans cette séquence géniale de poursuite en kart, qui m'a fait penser à Mad Max Fury Road. Ce qui fait aussi place à un de mes regrets ; celui qu'on ne voit pas assez Luigi...

En tout cas, Super Mario Bros est peut-être l'adaptation la plus réussie d'un jeu vidéo, et au vu du dernier plan, après générique, on ne peut que trépigner de voir une suite !