Le Studio 54 fut une célèbre boîte de nuit new-yorkaise huppée durant les 70's, où l'alcool, la disco, le sexe et la drogue coulaient à flots. "54" en retrace quelques années, vues d'un jeune paumé qui parvient à y devenir barman. Un sujet avec pas mal de potentiel, sauf que le film se plante dans les grandes largeurs.
On sent l'ambition de faire une montée suivie d'une descente aux enfers à la Scorcese, mais le scénario est très mal conçu. Le protagoniste est peu attachant, et sa relation avec les personnages secondaires saute du coq à l'âne, sans grande logique. Sans parler du personnage de Neve Campbell, qui apparait à peine, et toujours de manière invraisemblable, ou de l'intrigue secondaire avec l'IRS qui arrive de nulle part.
La mise en scène est plate, et les acteurs ne sont pas très bien dirigés (on a vu Neve Campbell, Ryan Philippe et Salma Hayek largement plus convaincants ailleurs !). Reste Mike Myers, qui donne le change dans l'un de ses rares rôles dramatiques, celui de Steve Rubell, icône camée du monde de la nuit des 70's-80's. Et, pour les amateurs, on y trouve également de nombreux tubes disco.
A noter que "54" a souffert d'un remontage de grande ampleur demandé par les producteurs, sans doute responsable d'une bonne partie des défauts du film. En l'état, il ne s'agit donc pas d'une réussite, ce qui est d'autant plus douloureux lorsqu'on le compare à "Boogie Nights", sorti un an avant sur un sujet similaire, et très largement meilleur.