Street trash a été réalisé par un jeune homme d'à peine 19 ans, c'est quand même fou quand on y pense. Puis, Jim Muro est devenu un grand Steadycamer (regardez sur imdb, sa film donne le tournis), et on retrouve déjà son talent de mise en scène malgré que ça paraisse par moments vraiment fauché. Mais à travers ses plans, ses idées de mise en scène, impossible de ne pas voir un vrai talent de cinéma, hélas tué dans l'oeuf, car Street Trash est son seul film à ce jour.

Produit typique de l'ère Reagan et de ses illusions économiques perdues, le film évacue assez vite son côté politique en affichant les influences que sont Evil Dead ou encore Toxic Avenger.
Il y a quelque chose d'assez glauqe, voire trash (...) dans ce film, avec ces clochards dégueulasses, ces décors qui partent en vrille, des guenilles que portent les gens, c'est presque une vision désespérée de l'humanité à laquelle on a droit.

Mais comme je le disais, il y a un esprit Z, voire Troma, qui le rend finalement très drôle, car le film repose sur cette fameuse boisson, la Vyper, que boivent les gens et qui les fait fondre, voire exploser en vomissant leurs tripes de partout dans des effets gores souvent hallucinants. Par contre, il y a assez peu de sang, mais c'est parce que le réalisateur a crée du sang bleu ou vert pour masquer la présence de l'hémoglobine, où les maquillages sont à la fête.
La scène la plus culte restera celle où un homme ayant bu le fameux breuvage va fondre totalement dans la cuvette des chiottes, ou un obèse qui va boire, mais qui va enfler de plus en plus jusqu'à exploser en foutre des tripes partout.

Il est évident qu'à ce niveau-là d'invraisemblable, le film ne peut que me faire rire, en ajoutant à ça des comédiens très mauvais, là aussi ayant l'air de sortir de productions Troma, mais on sent la joie du réalisateur à filmer tout ça, celle qui anime ceux qui font un premier film.

Bien entendu, on n'échappe pas au syndrome du débordement, avec une partie centrale terriblement mal rythmée, et ne se déroulant plus dans les rues, mais le final vraiment jouissif nous fait retomber sur ses pattes avec la même jubilation qu'au début.
Bien entendu, ce film n'est pas à mettre entre toutes les mains, mais si on le prend du côté bis de la chose, on ne peut que s'éclater en voyant Street Trash !
Boubakar
6
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le 11 févr. 2013

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Boubakar

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