Story of Ricky
6.6
Story of Ricky

Film de Lam Nai-Choi (1991)

"Story of Ricky" fait partie de ces petits films cultes complètement gonzo dont on entend beaucoup parler, généralement par pure nostalgie. Je me méfiais un peu de ce gros film bis qui avait l'air effectivement bien bien gore mais dont la réputation avait l'air un peu "overhypée" par 2-3 scènes complètement dingues en cachant volontairement (ou pas) la roublardise, voire l'arnaque du truc.


Heureusement, il n'en est rien !


Alors oui, quand même, le film est un peu chiant lors de certaines scènes. En fait dès que ça essaye de raconter une histoire ça devient un brin pénible. Mais il faut reconnaitre que malgré son faible budget et la tristesse des décors (on est quand même censés être dans une prison du turfu), ça permet de nous plonger un minimum dans cet univers anticipé très "privatisé" (au point où les gérants de la prison vont faire pousser du pavot dans les murs de l'enceinte, énorme!).


Mais ce qui occulte ces régulières baisses de rythme malvenues, c'est d'abord le jeu global des acteurs, repoussant le terme "retenue" dans ses derniers retranchements pour nous livrer un festival de cabotinage assez réjouissant ! D'ailleurs je trouve ça très marrant de voir des personnages tertiaires (on dira même pas qu'ils sont "secondaires" à l'intrigue vu qu'ils ne servent qu'à ça) en train de commenter l'intrigue, exposer des éléments, des personnages... un peu comme dans un manga con et bourrin !


Car "Story of Ricky" est sans aucun doute LA meilleure adaptation de "Ken Le Survivant", bien que non-officielle ! C'est vraiment dingue ! Autant dans le look des personnages que dans l'utilisation des prothèses gores, le film parvient à nous livrer un incroyable nanar qui n'a jamais les moyens de ses immenses ambitions, mais surtout qui ne démord jamais de son sérieux imperturbable ! C'est fabuleux !


Pourtant habitué aux films gores, je me suis retrouvé sur le cul devant certaines scènes versant dans une ultraviolence kitsch tellement ENAURME qu'elle en devient cartoonesque, mais à un point qu'il est difficile à imaginer !


Un exemple ? En pleine baston, Ricky se fait sévèrement trancher le bras, sectionnant un tendon le rendant inutilisable... Pas de problèmes pour Ricky, il suffit tout simplement... de nouer le tendon sectionné avec un beau noeud, et c'est reparti ! Et je ne vais même pas mentionner la fin du combat pour vous laisser un minimum de surprises !


Alors oui c'est ridicule, surtout Ricky avec son mono-sourcil et son charisme en dessous de 0, c'est parfois bien culcul la praline quand Ricky va apprendre à un orphelin à faire de la flûte avec une feuille, et la pseudo-romance avec le seul personnage féminin du film (qui doit bien apparaitre 5 minutes dans tout le film) sert pas mal à meubler. Mais tous ces éléments ajoutent un côté attachant à ce joyeux nanar qui va au bout de ses idées quoi qu'il arrive, quitte à s'engouffrer dans le ridicule, et ça force franchement le respect ! Bravo !

BLOODY-COUNT
7
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le 7 mai 2020

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