Splash
5.3
Splash

Film de Ron Howard (1984)

--- Bonsoir, voyageur égaré. Te voila arrivé sur une critique un peu particulière: celle-ci s'inscrit dans une étrange série mi-critique, mi-narrative, mi-expérience. Plus précisément, tu es là au sixième épisode de la septième saison. Si tu veux reprendre la série à sa saison 1, le sommaire est ici :

https://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163

Et si tu préfère juste le sommaire de la saison en cours, il est là :

https://www.senscritique.com/liste/les_petites_sirenes/3094904?page=1

Et si tu ne veux rien de tout ça, je m'excuse pour les parties narratives de cette critique qui te sembleront bien inutiles...---

Après le brillantissime Daydreamer de la veille, il était difficile de poursuivre le cycle sans se confronter à des déceptions inévitables. Avec encore une vingtaine de films au programme, nous allions forcément régresser en matière de profondeur et d'élégance. J'ai tout de même sorti mon atout Tom Hanks pour tenter de minimiser les dégâts.

Et que serait le mois-monstre sans ses échecs et ses déceptions cuisantes ! Je me contenterai d'une critique brève (ça compensera la critique fleuve d'hier), puisque tout dans le film hurle au bof, et que l'ensemble n'en est que très oubliable. Bof l'histoire d'amour plus que superficielle, jaillit (encore!) d'une sirène qui embrasse le premier être humain qu'elle rencontre, et d'un être humain en mal d'amour. Ça aurait pu être n'importe qui d'autre avec n'importe quelle autre sirène, on aurait eu la même histoire. Même la belle gueule de bébé Tom Hanks ne suffit pas à combler son abyssale absence de personnalité. Et cette remarque est réversible pour le personnage de la sirène. Bof la sirène complètement trichée (ah bah oui c'est vachement plus facile d'être une sirène quand on peut transformer sa queue en jambes quand on veut et sans aucun inconvénient !). Bof l'histoire vue et revue, qui coche toutes les cases du film Hollywoodien bateau : un méchant très méchant mais un peu bête qui sert aussi à faire des blagues ; une histoire d'amour, on l'a vu, bien fade, à base de ballade nocturne dans les rues de New-York, de scène de patinoire, de demande en mariage un peu maladroite, de refus, de retrouvailles sous la neige, et du pouvoir de l'amour qui fait franchir tous les obstacles ; d'un monstre qu'on cherche à disséquer dans un laboratoire ; d'un personnage de comic relief auquel on donne une scène un peu plus grave pour faire semblant qu'il avait de la personnalité (on est censé plaindre le pervers qui passe sa vie à quatre patte pour mater sous les jupes des femmes ? Au secours le mois-sirène, fait quelque chose!) ; de quelques incohérence qu'on cache sous le tapis à grand renfort de poursuite en voiture et de gros plans sur le beau sourire de Tom Hanks (il sait pas nager sauf quand le scénario a besoin qu'il sache nager, il a été étudié à poil pendant 2 jours par des scientifiques qui ne le reconnaissent pas quand il revient le lendemain habillé d'une blouse blanche, etc.) ; et de toute une flopée d'autres clichés assez grossiers, rendant le film convenu, inintéressant et sans saveur. Allez, ne partons pas fâchés, le film a tout de même réussi à m'arracher un ou deux sourires, et surtout, pour un film de 1984, il a le bon goût de ne pas sombrer dans le kitch de la décennie, et s'offre une esthétique plutôt fin des années 70, qui a défaut d'être intéressante a au moins le bon sens de rester sobre.

Malgré les deux très bons films des jours précédents, le film de ce soir ont rendus mes compagnons de route moroses. Je sens que leur regards me disent « mais qu'est-ce que tu cherches tous les ans avec ces films de monstre, si au bout d'une semaine tu tournes déjà en rond ? ». Il faut dire que le mois-sirène est parti très fort, très vite. Mais je n'ai aucune inquiétude au regard des films qui restent sur la liste que nous ne sommes pas au bout de nos étonnantes découvertes. Nous commençons à apercevoir la terre au loin, et demain si tout va bien nous ferons notre première escale, de quoi renouveler l'atmosphère et repartir sur de nouvelles bases.

Zalya
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le 17 oct. 2023

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