Imaginez-vous un film d'auteur tchécoslovaque élitiste des années 30 en noir et blanc de 6h traitant de la phénoménologie Hégélienne et destiné à Jean-Hipster abonné au Cahier du Cinéma, et maintenant imaginez-vous l'extrême opposé...et bien vous obtenez ce Spiderman no brain home, produit de consommation formaté pour Jean-Normie, chaînon manquant entre l'Homo Sapiens et la boîte de conserve.


Voici donc le film ultime qui représente le mieux la dictature du relativisme et la médiocrité ambiante dans lesquelles baignent le MCU et son public d'ectoplasme. Dans un sens, on peut quand même applaudir Marvel d'arriver à nous pondre des bouses sans âme depuis tant d'années et d'arriver à berner son public à chaque fois mais là...on tient une pépite messieurs dames, c'est la consécration, que dis-je...l'aboutissement de toute une vie, on tutoie les étoiles du néant. Ai-je déjà vu dans ma courte vie un film aussi insipide, avec aussi peu de personnalité ? J'essaye de me remémorer mais je ne crois pas. Cette trilogie est vraiment au cinéma ce que KFC est à la gastronomie. Si je commande un menu Bucket 50 Hot Wings je sais que je vais prendre mon pied sur le moment ( mais potentiellement vomir mes tripes 2h après ), ça n'en fait pas pour autant de la grande gastronomie...et bien là c'est pareil mais visiblement la fanbase est animée de pulsions scatophiles et en redemande. Je sais que le covid altère les sens mais faut pas exagérer.
D'ailleurs, quel ne fut pas mon plaisir de voir tout ce bétail, la bave à la commissure des lèvres en attente de leur shoot de dopamine, prêt à applaudir et éructer des onomatopées à chaque apparition de leurs héros chéris, c'est toujours avec une grande excitation que j'assiste à ce genre d'expérience anthropologique. Ce film est juste une immense fiente marketing et il y a des personnes qui cautionnent ça. Ça donne de l'espoir...


Pour revenir aux différents aspects du film, c'est bien simple, rien ne va. On peut bien évidemment apprécier les moments de nostalgie que nous procurent certaines scènes mais cinématographiquement parlant tout est à jeter. Plans dégueulasses, mise en scène paresseuse, dialogues superficiels, aucun thème marquant, aucune scène iconique, photographie plate, scénario écrit avec le cul. "On va guérir les méchants agneugneu". facepalm. Quand j'avais 10 ans et que je jouais dans mon bain avec mes figurines Action Man j'étais capable de créer des scénarios similaires...je dis ça je dis rien. John Watts est incapable de transmettre une émotion authentique sans procédé artificiel, à savoir, faire du fan service. Je ne suis pas le genre de personne à chipoter sur la moindre incohérence ou facilité scénariste ( surtout dans ce genre de film ) mais là c'est vraiment prendre le public pour des attardés mentaux. En effet, peut être que si Tom "Marvel films are real art" Holland n'était pas aussi mononeuroné, n'aurait-il pu pas simplement demander à Dr Strange de faire en sorte que le monde oublie Mysterio? Bref, passons...
De toute manière, le moindre enjeu ou la moindre tension est désamorcée avec cette humour lourd et omniprésent si bien qu'on a vite cette étrange sensation de visionner un téléfilm low cost ou un épisode de Friends ou How I met your mother ( je n'ai rien contre ces séries ). Je dirais même qu'on s'en bat totalement les couilles de tout dans ce film, vu que dans ce multivers tout est possible, plus n'a rien de sens, tout est dédramatisé et tout est magique.


À ce propos, la disparition de Tante May aurait pu apporter un peu plus de profondeur et de maturité au personnage de Tom Holland.


Seulement, le voir imiter Jamel Debbouze toutes les 2s et prendre des décisions toutes aussi ahurissantes les une que les autres n'aident pas vraiment à ressentir de la sympathie pour lui. En plus d'être mauvais acteur, Tom Holland est visiblement un crétin dénué d'humilité. Et le voir répliquer face à un monstre du cinéma comme Scorsese n'est guère étonnant. Ce n'est pas parce que chacun a ses goûts qu'ils se valent tous, je peux avoir des goûts pourris dans un domaine et l'admettre, mon égo ne va pas se dissoudre dans de l'acide. Voilà ce que produisent les films Disney, des acteurs sans talent qui se prennent pour des dieux.


Enfin, comment ne pas avoir la larme à l'oeil en évoquant cette fabuleuse histoire d'amour entre Spiderdebilos et Zendaya digne d'un film de Jane Campion. Nan je déconne, c'est de la merde, on dirait des collégiens jouant à touche pipi.

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le 22 déc. 2021

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