Trois ans après l'immense succès de Speed, la Fox et Jan de Bont (sorte de père spirituel de Michael Bay) remettent ça. Budget et moyens techniques revus à la hausse, nouveau cadre paradisiaque pour le déroulement de l'action, ce nouvel opus nous en met plein la vue tout en reprenant les éléments (et en repoussant encore leurs limites) qui avaient fait le succès du premier volet. Du grand spectacle mené tambour battant, qui laisse peu de répit au spectateur jusqu'à un final énorme et démesuré qui ne peut que ravir les amateurs de destructions massives.
C'est avec plaisir que l'on retrouve Sandra Bullock, qui se retrouve une fois de plus au mauvais endroit et au mauvais moment. C'est toutefois dommage que les scénaristes rendent ici son personnage lourd et insupportable au possible, loin de la fille pas compliquée et sympa que l'on connaissait. Quant à Jason Patric, il s'en sort plutôt bien dans son rôle paresseusement calqué sur celui de Keanu Reeves, que l'on regrette quand même un peu (l'acteur aurait lui-même refusé de reprendre son rôle, étant peu satisfait du script). Willem Dafoe est parfait dans son rôle de fou furieux accro aux sangsues, en livrant un de ses rôles survoltés que l'on aime tant. Pour le reste, il est regrettable que la plupart des passagers ne forme qu'une grossière succession de clichés, orientant quelquefois le film vers la comédie lourdingue.
Loin d'être le "nanar ultime" aux dires une impressionnante quantité de SensCritiqueurs, Speed 2 reste un bon divertissement en soit qui ne dispose malheureusement plus du côté culte et novateur qu'avait le premier. Ce film est donc à voir comme un blockbuster estival qui tient ses promesses niveau spectacle et qui sent bon les vacances, sans toutefois être une suite absolument indispensable.