Des rives, des routes, d'une famille embarquée dans un univers sectaire.

Dans une imagerie documentaire proche de Jean-Gabriel Périot, de cette classe d'école cinématographique qui ne cesse d'expérimenter le genre en traitant le sujet à base d'archives retravaillées, Para One part pour une grande enquête sur son passé dans une famille recluse autour d'un gourou nommé Chris. La recherche du secret, celui de son père, prend âme à travers l'importance des sons, des machines. Affinité oblige, le musicien électro des années 2000, cherche (dans des bandes sonores et vidéos reçues de sa sœur) les réponses en essayant de recomposer les morceaux de son enfance : des univers mystiques venus de Bulgarie du Japon ou encore de Malaisie. Étayé des souvenirs de ses proches lors de ce passé commun et étrange, Para One signe là un film documentaire bouleversant et impliqué à travers sa passion de la musique. Non sans rappeler la lecture de l’Ascension du Haut Mal de David B, le film use ici d'un savant mélange entre le propos et la forme du film : une expérimentation visuelle pour des souvenirs flous et des archives livrées, dirigées, manipulées par un autre. Un très bon film, pour peu que l'on accepte de se laisser porter par un cinéma au visuel expérimental mais rendant grâce au propos et au chaos ressentit par son auteur.

FranckWouts
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le 12 avr. 2022

Critique lue 50 fois

Franck Wouts

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