Incohérences et ennui au royaume du giallo

Fan d’Ennio Morricone j’étais déjà partiellement acquis à la cause de ce film après avoir acheté le vinyle il y a quelques mois, sa partition étant un des seuls dépeignant de belle manière une certaine mélancolie, d’où ma grande déception. Voir une si belle partition gâchée par une mise en scène aussi informe, annihilant de façon systématique les effets amorcés est franchement énervant et frustrant.
Le scénario n’est pas tellement compliqué mais juste très mal raconté et franchement incohérent. Les personnages ont tous des réactions que je qualifierai poliment d’étonnantes et personne ne semble réellement s’émouvoir de certains éléments disséminés ça et là (comme certaines disparitions notamment).
Je donnerai une mention spéciale à la séquence des “révélations” synthétisant parfaitement tous les problèmes du films :


    - direction d’acteurs aux fraises (les enfants ont l’air de se demander eux-mêmes ce qu’ils doivent jouer) et charisme aux abonnés absents pour une grande partie d’entre eux
- mise en scène molle et impersonnelle pour les scènes impliquant nos 2 frères qui devient carrément incohérente pour ce qui est du film projeté (comme j’ai pu lire ça et là, mais d’où peuvent bien venir les images qu’ils regardent ?)
- histoire sombrant dans une bêtise abyssale tant le plan d’un des deux semble franchement bête et surtout inutile...

Le plus drôle à mon goût restant le final. Sur le papier je pense que ça rendait beaucoup mieux, mais là, après une histoire racontée n’importe comment et des acteurs qui souvent semblent en roue libre, on ne peut pas vraiment dire que l’ambiguïté de la situation soit bien retranscrite ni que ce “twist” soit surprenant


(il fallait bien que cette histoire de mannequin serve à quelque chose)


.


Au final, malgré une durée relativement courte, Umberto Lenzi nous raconte mollement une intrigue plus décousue et incohérente que complexe, alignant les personnages creux comme Jason Voorhes les cadavres, Spasmo est un giallo des plus oubliables, ne racontant finalement pas grand chose. La preuve, seulement deux jours après avoir vu le film je ne trouve malheureusement pas grand chose d’autres à raconter.

Jérôme_Roulon
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le 16 août 2020

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Jérôme Roulon

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