Formellement, c'est l'un des plus beaux film que j'ai pu voir.
De par sa rigueur esthétique, son cadrage penché, contre balancé, sa maitrise total de la bande son, en font une oeuvre complétement hors norme. C'est un cinéma bouillonant. Soit muet, soit débordant de bruits et de sons de toutes parts. Du cinéma muet rendu fou par les voix, la musique, les bruits. Comme si le juste milieu était impossible à trouver. C'est tout ou rien. Comme les personnages du film, chacun à leurs manières sont une caricature de l'idéologie qu'il défende.
C'est un cinéma qui transmet tout à travers ses images. La beauté esthétique de certains plans est tellement sidérante, qu'elle rappelle celle de Tarkovski, de Dreyer ou de Murnau.
Tout en plans-séquences, le film est un témoignage, une déclaration d'amour, à travers quatre histoires, d'un pays, de ses habitants et de leur idéaux.
Aprés, le manichéisme ambiant dut à la position clairement marxiste et pro-Castro du film, peut poser problème. Surtout lorsque l'on voit l'etat actuel des choses. Cet espoir que le film veut anticiper, ne restera qu'une utopie.
KanedaShotaro
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes TOP 100 ciné, Les plus belles claques esthétiques et Top 30 - Décennie 1960-1969

Créée

le 4 juil. 2013

Critique lue 460 fois

8 j'aime

Kaneda

Écrit par

Critique lue 460 fois

8

D'autres avis sur Soy Cuba

Soy Cuba
SanFelice
10

"Tu tires contre ton passé"

D'emblée, nous sommes plongés dans l'ambiance. Le générique nous montre un Cuba qui se déroule devant nous comme un paradis terrestre, avec une population heureuse vivant en communion avec la nature,...

le 17 mai 2013

66 j'aime

12

Soy Cuba
Docteur_Jivago
10

Symphonie bouleversante

Le début est assez éloquent, après avoir contemplé Cuba vu du ciel ainsi que ses belles côtes au bord de la mer, on découvre Cuba sous l'emprise du régime de Batista, un Cuba gangrené par l'argent...

le 1 mai 2015

51 j'aime

2

Soy Cuba
pphf
9

Cuba Libre (cocktail équitable)

(et garanti sans coca) (au moins sous sa forme liquide) Les ingrédients, rapidement évoqués, ne donnent pas forcément immédiatement envie. En quatre histoires, en quatre contes, on nage dans les...

Par

le 8 avr. 2014

49 j'aime

4

Du même critique

Paranoid Park
KanedaShotaro
10

Critique de Paranoid Park par Kaneda

Appréhender Paranoïd Park, c’est d’abord replacer le film dans l’histoire d’un genre, assez américain en somme, celui du film d’ado (et non pas du film pour ado, ce qui est différent) aussi bien à...

le 11 sept. 2013

76 j'aime

6

L'Enfance d'Ivan
KanedaShotaro
9

Critique de L'Enfance d'Ivan par Kaneda

Dans L’enfance d’Ivan, Tarkovski se jette à corps perdu dans une double conception du monde, perçue par le regard purement émotionnel d’Ivan. Il y a d’abord le monde éthéré du passé, défini lors de...

le 18 nov. 2013

72 j'aime

5

Max et les Maximonstres
KanedaShotaro
9

Critique de Max et les Maximonstres par Kaneda

Max et les Maximonstres est une petite merveille. Libéré de la présence du scénariste Charlie Kaufman avec qui il avait travaillé sur ses deux précédents films, Dans la Peau de John Malkovitch et...

le 29 avr. 2013

60 j'aime

4