Voici un film que j'ai vu plusieurs fois. Mais contrairement à la plupart des gens, je l'ai vu pour la première fois (à la télé) à l'âge adulte. Et j'ai été subjugué par le film. Rétrospectivement, je crois que j'aurais adoré le voir enfant.

Il faut dire aussi que j'avais été plusieurs fois au cirque pendant mon enfance. Oh, pas des cirques de la taille de celui du film de Cecil B DeMille. Avec des parades beaucoup plus modestes, avec beaucoup moins d'animaux, certes. Mais, toujours, l'émotion et la fascination étaient là surtout avec les numéros d'équilibristes, de trapézistes ou de voltigeurs. Aussi, quand j'ai découvert ce film, j'ai retrouvé ces mêmes plaisirs. Car, parmi les nombreuses qualités du film, l'émotion liée au spectacle est parfaitement au rendez-vous. Je pense que le scénario et la mise en scène de Cecil B DeMille y sont pour beaucoup.

En effet, le fait d'aborder le cirque par les coulisses, par les petites histoires, par la description quasi documentaire des nombreuses petites mains et opérations de préparation, donne une dimension humaine aux personnages augmentant encore l'importance relative de l'exploit réalisé par les artistes lors du spectacle.

Et puis, le cinéaste laisse une part importante aux réactions du public mais aussi des collègues qui assistent en connaisseurs accentuant ainsi le suspense de certaines scènes.

Du coup, les atermoiements sentimentaux de certains personnages, les relations triangulaires ou les points d'orgueil ont tendance à passer au second plan. Rien ne peut ni ne doit entraver la marche du cirque.

Charlton Heston est impressionnant dans son rôle de chef d'entreprise qui connait ses priorités et qui doit concilier les inévitables égos. De la sciure qui coulerait dans ses veines ?

À l'opposé, James Stewart dans le personnage d'un clown, Buttons, est perpétuellement maquillé le rendant méconnaissable (à mes yeux en tous cas). Seule sa voix le trahit. Cacherait-il donc, par hasard, quelque chose ? Comme très souvent au cinéma, James Stewart endosse le rôle d'un beau personnage apportant de l'empathie pour les autres et de l'huile pour les rouages de cette immense machine qu'est le cirque.

Pour finir, film que je trouve toujours impressionnant par sa mise en scène, son technicolor, ses somptueux costumes et ses numéros, notamment de trapézistes.

Et pour une fois, le titre choisi par nos distributeurs nationaux me semble un tout petit peu moins emphatique que le titre original "le plus grand spectacle sur Terre" …


JeanG55
9
Écrit par

Créée

le 16 août 2023

Critique lue 145 fois

12 j'aime

16 commentaires

JeanG55

Écrit par

Critique lue 145 fois

12
16

D'autres avis sur Sous le plus grand chapiteau du monde

Sous le plus grand chapiteau du monde
JeanG55
9

The Greatest Show on Earth

Voici un film que j'ai vu plusieurs fois. Mais contrairement à la plupart des gens, je l'ai vu pour la première fois (à la télé) à l'âge adulte. Et j'ai été subjugué par le film. Rétrospectivement,...

le 16 août 2023

12 j'aime

16

Sous le plus grand chapiteau du monde
JLP_2
9

Quand le geste est juste.

Plusieurs décennies que je revois ce film et qu'à chaque vision je me questionne sur la fascination qu'il exerce sur moi et ce malgré un schéma narratif pour le moins banal. Pourquoi ? Je crois que...

le 2 janv. 2022

10 j'aime

10

Sous le plus grand chapiteau du monde
zaliie
7

Sous le plus grand chapiteau du monde : l'univers du cirque chez Cecil B DeMille

Chez Cecil B. DeMille, les décors et costumes sont grandioses, et ici d'autant plus qu'il s'agit de ceux d'un cirque, on y retrouve éléphants, chevaux, et acrobates. Beaucoup de moyen pour l'époque,...

le 2 juil. 2014

9 j'aime

4

Du même critique

La Mort aux trousses
JeanG55
9

La mort aux trousses

"La Mort aux trousses", c'est le film mythique, aux nombreuses scènes cultissimes. C'est le film qu'on voit à 14 ou 15 ans au cinéma ou à la télé et dont on sort très impressionné : vingt ou quarante...

le 3 nov. 2021

23 j'aime

19

L'Aventure de Mme Muir
JeanG55
10

The Ghost and Mrs Muir

Au départ de cette aventure, il y a un roman écrit par la romancière R.A. Dick en 1945 "le Fantôme et Mrs Muir". Peu après, Mankiewicz s'empare du sujet pour en faire un film. Le film reste très...

le 23 avr. 2022

22 j'aime

9

125, rue Montmartre
JeanG55
8

Quel cirque !

1959 c'est l'année de "125 rue Montmartre" de Grangier mais aussi des "400 coups" du sieur Truffaut qui dégoisait tant et plus sur le cinéma à la Grangier dans les "Cahiers". En attendant, quelques...

le 13 nov. 2021

21 j'aime

5