Grazie, Rémy Julienne !

La brigade mobile de Rome est dépassée par d’habiles braqueurs de banques. Redoutables conducteurs, ils parviennent à chaque fois à prendre la fuite au volant de leurs Citroën DS. Marco Palma, flic à tête brûlée, va prendre le risque de trop en tentant de les coffrer…

Le film affiche un scénario certes relativement simpliste. Avec une histoire d’infiltration, et de héros qui chute pour mieux se relever. Mais cela fonctionne, et les personnages ont du corps. Un gangster français (une manie d’avoir un méchant français dans les poliziotteschi !) avec un certain sens de l’honneur. Et un héros à grosse tête qui va devoir apprendre à échouer pour s’améliorer.

Par ailleurs, coïncidence ou plagiat, on retrouve énormément d’éléments scénaristiques qui seront repris dans d’autres films de bolides. « Taxi », « Fast & Furious », ou « Go Fast » (ce dernier reprenant pratiquement la même intrigue de base !).

Toutefois, l’intérêt principal de « Poliziotto Sprint », ce sont évidemment ses cascades. Gérées par Rémy Julienne, pointure internationale dans le domaine. L’équipe s’est fait grand plaisir, alignant très généreusement courses-poursuites, carambolages, tonneaux, sauts, et j’en passe. Il y a même des séquences ou je suis incapable de dire si elles sont l’œuvres de cascadeurs complètement fous, ou d’accidents de tournage laissés sur la pellicule !

Pour l’anecdote, le film s’inspirerait de vraies courses-poursuites ayant impliqué la « squadra mobile » de Rome. Et d’Armando Spatafora, policier légendaire qui a notamment eu pour voiture de service la Ferrari 250 GTE qui sert de destrier à notre héros à l’écran. D’ailleurs, la séquence de flashback aussi dingue que gratuite, où deux voitures dévalent les marches de la Place d’Espagne, est en fait une référence à l’un des coups d’éclat de ce policier… et inspirera « Mission Impossible : Dead Reckoning » ?

Bon par contre les traducteurs VF ont à nouveau complètement craqué, pas de Jaguar à l’écran ici !