Something Must Break évite avec adresse les traditionnels écueils inhérents aux films queer

Si les films sont de plus en plus nombreux à aborder le sujet transgenre, Something Must Break (titre faisant écho à une chanson de Joy Division) déploie des arguments et un esthétisme qui vont bien au-delà de ce qu’on a l’habitude de voir. Saga Becker brille dans ce premier rôle (on a pas de mal à croire que le réalisateur a mis deux ans avant de trouver son actrice) qu’elle incarne avec douceur et mélancolie. Malgré des décors froids et une ville de Stockholm peu valorisée, la chaleur qui se dégage des personnages et de l’intimité qu’ils bâtissent ensemble a quelque chose d’envoutant voire de magique. La caméra se pose sur la bulle que les personnages ont construit et suit l’évolution – naturelle mais parfois brusque – de cet idéal auquel ils aspirent. La pureté qui se dégage des scènes de tendresse est littéralement hypnotisant et Something Must Break évite avec adresse les traditionnels écueils inhérents aux films queer ou transgenre. Loin d’être aussi barge et coloré qu’un film d’Araki, le film reste assez brut et propose tout de même quelques scènes de folie, une folie qui découle de la passion entre Andreas et Ellie. Car on ne sait jamais si cette passion est de l’amour ou non, et le réalisateur nous fait comprendre avec intelligence que le propos n’est pas de le savoir ou de le voir mais de le sentir.
Extrait de notre critique sur notre blog Los indiscretos :
https://losindiscretos.org/francais/something-must-break-2014-ester-martin-bergsmark-fr

losindiscretos92
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le 27 oct. 2016

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