Je m’attendais à un bon gros film de merde et c’était… un film de merde, mais une merde bien emballée, dans un joli ruban, et ça passe mieux. En réalité, je ne savais pas de quoi parler ce film, et j'ai été hyper déçu par son manque de surprise. J’avoue que les derniers films de Disney+ (de ce genre-là, style téléfilm Disney Chanel) me déçoivent beaucoup, et si avec l’émergence du streaming le public voit arriver de petites pépites, il tombe aussi parfois sur des productions faciles, bien produit, avec beaucoup de moyens, mais sans la véritable bonne idée, sans l’intention, et parfois, comme dans cet exemple, l’ambition (et le pognon) ne suffit pas.


Sneakerella (rien que le titre fait peur, déjà) revisite le conte de Cendrillon, de manière moderne. OK, rien de nouveau sur la planète Disney, car ce film connait au moins une dizaine de version jusqu’à présent. Je ne vais même pas parler de la culture woke (dont le film est un condensé absolu de toutes les idées du mouvement), seulement de l’impression de démonstration qui transpire dans ce film. Franchement, sans mauvaise foi, on dirait que le groupe s’est dit : bon, je veux un film inclusif, représentatif, qu’est-ce qu’on peut faire ? Pourquoi pas une relecture de Cendrillon qui devient un mec fétichiste des pieds… J’abuse beaucoup là, mais la vérité c’est que le film manque cruellement d’intention efficace. Je me souviens d’une époque où Disney semblait produire des films issus d’une idée, ici on a l’impression d’un bourrage de plateforme. Beaucoup de contenu au détriment de la qualité d'intention.


Je suis tellement agacé que je vais survoler ma critique. Certaines chansons sont sympas, et encore, je regrette qu’elles n’aient pas été traduites en français, ça donne des séquences ou une phrase est chantée en anglais, une phrase est parlée en français, puis en anglais, puis en français, bref, c’est d’une prise de tête… Les acteurs sont sympathiques. Les effets visuels sont stylés, modernes. Le film est plein de bons sentiments. Mais l’histoire est niaise à mort. L’intrigue est d’un rasoir, les relations entre les personnages connaissent une évolution si convenue qu’on peut prédire la fin après 15 minutes de visionnages. Le résultat manque cruellement d’intention. L’idée de base n’est pas du tout originale. On s’ennuie du début à la fin.


Alors je ne dirais pas que j’ai détesté, mais j’ai rapidement décroché et je regardais ce film d’un seul œil. Appelons un chat un chat, c’était chiant.

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le 12 oct. 2022

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Casse-Bonbon

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