A l'heure où Paranormal Activity 4 sort dans les salles et où le cinquième volet de la saga horrifique faisant le moins peur de l'histoire du cinéma est déjà annoncé arrive sur nos écrans un nouveau film appelé Sinister et réalisé par Scott Derickson, scénariste et réalisateur du remake du Jour où la Terre s'arrêta et puis récemment de l'Exorcisme d'Emily Rose.
Noyé de films faussement effrayants et d'histoire de possessions déjà vues, on prend donc tout ce qui semble sortir un peu du lot en espérant y trouver un lot de véritables sensations. Alors en attendant le nouveau Rob Zombie, ce Sinister semblait intéressant. Du moins sur le papier.

On va donc suivre une famille, dont le paternel est un écrivain pas en panne d'inspiration mais presque. Comme il enquête sur des faits réels, il a besoin de s'immerger et emmène donc femme et enfants sur le lieu d'un nouveau crime espérant ne pas se prendre en pleine tronche le syndrome de la page blanche. Il va découvrir des films Super8 de précédentes familles, toutes se finissant sur un meurtre atroce. Et ce sera le point de départ de son enquête mais aussi de phénomènes étranges dans la maison.

Tout ça a bien entendu un air de déjà vu mais en matière de film d'horreur ce n'est pas grave puisqu'il est courant de voir une formule se répéter à l'infinie. Évidemment, quand la dite formule ne fonctionne pas, c'est bien plus gênant.
En effet, ce Sinister n'a malheureusement pas grand chose à raconter. Le film reprend des éléments des films précédemment cités : si l'histoire est à mi-chemin entre Paranormal Activity pour le found footage et Insidious pour la maison hantée, il ne se passe rien. On observe le héros découvrir les vidéos et les meurtres, et remonter un semblant de piste. Les scènes sont entrecoupées de phénomènes dans la maison qui ne servent pas à grand chose non plus, si ce n'est à quelques jumpscares.

Heureusement, et contrairement à beaucoup de productions du genre, tout n'est pas à jeter dans Sinister. Les acteurs sont très bons, le trop rare Ethan Hawke en tête, et quelques scènes sont intelligentes en matière de mise en scène, que ça soit les plans séquences quand le héros se déplace dans sa maison où une scène dans un grenier éclairé uniquement avec la petite lampe de l'iPhone. Il est d'ailleurs à noter que les protagonistes ont, pour une fois, tous des réactions intelligentes.

Mais mis à part les quelques sursauts évoqués plus tôt, on aura jamais peur. A croire que ça devient une mode de faire des films "d'horreur" qui ne font pas ressentir le moindre petit malaise au spectateur qui ne se déplace que pour ça : sentir quelque chose.
1h50 d'ennui donc, malgré quelques rares fulgurances, pendant lesquelles on espère que le film va finir par décoller - en vain. Il ne se passe d'ailleurs tellement rien que même votre serviteur n'a pas grand chose à vous dire de plus si ce n'est évoquer la fin, qui se veut audacieuse, mais qui ne finira que par achever le spectateur assoupi.

William, Sam, revenez, on a besoin de vous !
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le 23 oct. 2012

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