La bitte au cirage

Quand la RKO veut faire dans la superproduction, ben on se dit que les bonnes vieilles séries B, c'était pas si mal.
Bref, ça s'appelle vouloir péter plus haut que son cul. Ou alors si on est distingué, on cite La Fontaine et sa Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf.

Les décors sont à vomir tellement ils sont kitsch. A noter que j'ai rien contre le kitsch d'habitude, mais faut que ça reste décent. J'ai jamais vu des bateaux comme ça, je suis même pas sûr qu'ils puissent flotter en vrai.

Les acteurs sont décalés, on va rester poli.
Douglas Fairbanks Junior cabotine comme un malade et on regrette que son père n'ait pas subi une vasectomie.
Maureen O Hara est fidèle à elle-même : rousse, les yeux verts et un fort accent irlandais. Ça tombe bien elle joue le rôle d'une kurde. La vie est décidément bien faite à la RKO.
Et mon bon vieux Anthony Quinn, qui est jeune pour la peine, joue les princes arabes. Bon ça on relève pas spécialement, on l'a déjà vu interpréter tous les métèques imaginables que la Terre a porté. Mais qu'il joue mal. Pardon : mais qu'il joue maaaleuh.

Tout se beau monde est recouvert de cirage pour faire plus vrai que nature.

Et bien entendu, le scénario ne tient pas debout. Une sombre histoire d'île mystérieuse qui abrite le trésor perdu d'Alexandre le Grand.