Le dernier film norvégien que j'avais vu c'était Troll hunter, et là je découvre qu'ils trempent aussi dans ce genre de film. Dire que c'est un virage à 180 est un euphémisme.
Dans ce film, on suit les "aventures" de Signe, qui n'aime qu'une seule chose dans la vie, à savoir son propre nombril. Vu que son copain Thomas est pareil, l'un ne cesse d'attirer l'attention au détriment de l'autre, et inversement. Ce qui donne lieu à des scènes d'une gêne monumentale (le mot est faible), et qui sont évidemment le point fort du film.
Car plus qu'un film, Sick of Myself est un cri ; un cri de dénonciation, un appel à la révolte contre ces personnes qui sont prêtes à faire n'importe quoi pour que leur nombril à la con soit sous les projecteurs. Évidemment, non sans un ton noir et grinçant, le réal prend un cas extrême en nous montrant cette pauvre fille se ruiner la santé juste pour qu'on parle d'elle. En ce sens, la scène de sexe/enterrement (faut que vous voyiez ça) est d'un génie rare.
Pour vous dire, c'est tellement bien fait que cette fois, l'effet kalos kaghatos ne marche pas (les beaux sont forcément gentils et les moches méchants ; on appelle ça "le mantra Disney" aussi) : Kristine Thorp, qui est ma foi fort jolie, joue si parfaitement l'exécrabilité que même quand son personnage se prend des retours de bâtons à cause de ses propres conneries (et Dieu combien elle s'en prend, des retours de bâtons), je n'ai éprouvé absolument aucune empathie pour elle, je me suis juste dit que c'était bien fait pour sa gueule.
Et dire que des gens comme ça existent... Des gens qui bouffent les autres pour mieux éclairer leur propre personne. Ça me sidère.
Ça me sidère tellement que j'ai aucune idée de comment finir cette critique.
Allez le voir, vous comprendrez.