Par peur du vide ou par peur du bide, Guy Ritchie ponctue sa vision de Sherlok Holmes par des scènes de combats totalement dénués d'intérêt scénaristique. Ses séquences portant néanmoins la marque efficace de son maitre d'œuvre semblent se trouver là aux pires moments dans le but de ne pas ennuyer un spectateur qui, c'est bien connu, ne pourrait pas supporter un film un minimum cérébral, censé faire appel à trop de facultés intellectuelles.
Bien qu'il est toujours intéressant d'observer notre détective so British tenir des déductions bravant toute logique humaine, les différentes étapes de son enquête s'enchaînent avec une trop grande facilité, dans une linéarité gratuite conclue en deux coups de cuillères à pot.
Pour finir, Jude Law campe ce cher Watson avec sobriété quoiqu'en accomplissant le minimum syndical là où Robert Downey Junior trouve un rôle à sa mesure : le dandy cynique. Ça tombe bien puisque visiblement, on ne lui donne que ce rôle à jouer depuis une décade.
Lorsque dans quelques années, son filon sera épuisé et que le lobby Marvel aura sombré dans un océan d'opportunisme mérité, peut-être le verrons-nous prendre la relève d'un Hugh Grant fatigué dans des comédies romantiques relevant d'une impertinence à la mode.
À elle seule, ma note exprime clairement mon avis sur ce film : mi-arnaque, mi-divertissement assumé. En soit, un film juste fun... juste.