Shark Bay
3.9
Shark Bay

Film de James Nunn (2022)

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Bon, je suis un fan de films de requins. Cela signifie que si dans un film de requin, le requin n'est pas raté, on a au moins la moyenne. Que si on a quelques scènes inventives, je donne des points. Et que si le film est globalement fonctionnel ou réaliste, je serai bienveillant à son égard. C'est tout ce qu'on est en droit d'attendre de la sharkploitation, sous genre prolifique depuis les années 70 qui nous produit quelques péloches chaque année au moment de ces périodes chaudes où l'humain aime aller barboter pour se rafraîchir. Celle ci fait partie des films corrects.

C'est moche, mais se fader tous les navets d'un genre prolifique à tendance à vous attendrir quand vous tombez sur un légume moins mauvais que les autres. J'étais désespéré depuis the requin, je me noyais dans les films Z, tendant de boire ma télécommande et de zapper avec mon verre. Une épave, ballottée par les tréfonds de l'opportunisme audiovisuel. Mais Shark bay a du bon en lui.

Déjà, le requin n'est pas moche. Je répète : ils ont mis une bonne part de budget dans le requin, numérique mais avec la profondeur et la qualité d'effets qu'il faut (sauf pour le final carrément moche). On a donc un requin réaliste, discret mais efficace, avec des morsures qui sont pour une fois plus sales qu'à l'accoutumée, et d'une certaine façon plus réalistes que d'ordinaire (même si l'héroïne se sort d'un face à face avec une épaule à peine mâchouillée). Mais quelques situations de tension, quelques allés et retours réguliers dans l'eau qui rythment le film et permettent clairement de passer une séance bière ciné piscine tout à fait sympathique (c'est quand même plus marrant de regarder ce film dans sa piscine, et si vous pouvez mettre un jet sky dans votre piscine pour voir le film, c'est encore meilleur).

Bon, je ne vais pas vous parler des personnages, on s'en fout, ce sont des teenagers lambdas avec leurs intrigues de cul et la couardise des mâles qui obligent les héroïnes à montrer qu'elles font tout mieux que les oppresseurs. C'est dans l'air du temps. Mais ça, les fans de film de requin s'en cognent (il n'y a que ceux qui attendent du "cinéma" d'un film de requin qui peuvent faire de tels reproches). Pure péloche d'exploitation qui tente de faire un peu d'efficacité avec un concept minimaliste, Shark bay assure la moyenne avec un squale bien fait et efficace qui fait le show, sans surprises mais avec les effets qu'on aime, un beau soleil et quelques effets gores en bikini. Et c'est tout ce qu'on (peut) attend(re) d'un film de requin aujourd'hui. Sans rire, même avec un The Meg à un centaine de millions de dollars ça donne un film moyen aujourd'hui, si on aime les requins, on encourage les films qui ne ratent pas leur requin... Ici, on tourne à la moyenne car le film, même court, joue un peu la montre et ne nous donne pas de dénouement satisfaisant (c'est réaliste, mais la mise à mort improbable nous est refusée, alors qu'on aime avoir une vraie conclusion cathartique à ce genre d'histoire), mais le requin est là.

Bref, un film à boire bien frais pendant qu'on regarde une bière.

Voracinéphile
5
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le 11 juil. 2022

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Voracinéphile

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