Dino Risi est un habitué du film à sketches, comme on l'a vu avec Les monstres, puis Les nouveaux monstres, et Le sexe fou est assez explicite à son sujet, qui est bien sûr la couture !
On a ici huit sketches, avec à chaque fois le duo Giancarlo Giannini et Laura Antonelli dans des situations différentes, mais qui se réfèrent à chaque fois aux choses de la vie. Je ne vois pas en faire l'énumération, mais je dois dire que j'en suis sorti assez déçu, car tous ne se valent pas, loin de là, et je suis même très gêné par le premier.
Celui où un majordome commence à avoir des vues sur sa maitresse de maison, au point qu'il l'épie quand elle se change, puis, ne pouvant tenir, va lui faire l'amour pendant qu'elle dort, mais elle ne se réveille pas. Je suis loin d'être prude, mais je ne suis pas fou du sexe non consenti, et c'est clairement ce qu'on voit.
Ensuite, pour celui qui m'a le plus diverti, c'est celui où un jeune couple marié a des difficultés au lit, surtout le monsieur. En discutant avec lui, sur ses anciennes expériences, elle se rend compte qu'il n'est bon que s'il est sur un véhicule ou tout objet en mouvement. C'est alors qu'elle va lui sauter dessus et l'attraper pour faire l'amour dans un ascenseur qui monte et descend afin qu'elle soit pleinement satisfaite. Il y a celui où un homme d'affaires qui ne peut coucher qu'avec des femmes bien plus âgées, ou l'amour contrarié d'un type qui croise une femme sublime dans une soirée, mais ça reste au fond décevant. Mais ça m'a permis de découvrir le talent comique de Giancarlo Giannini, qui se grime de toutes les façons sur chacun des sketches, et d'admirer la beauté sculpturale de Laura Antonelli, qui sera par ailleurs la compagne de Jean-Paul Belmondo.
Mais plus que fou, je dirais que c'est du sexe étrange, et par ailleurs, pas très bien filmé, avec ces transitions qui semblent sorties d'une dramatique de l'ORTF.