Can't stop the signal.

Série culte annulée au bout de quatorze malheureux épisodes, "Firefly" renaît momentanémment de ses cendres sous l'impulsion de son créateur et surtout des fans. Soyons francs dès le départ, mieux vaut être familier avec l'univers créé par Whedon pour apprécier ce film à sa juste valeur. Car si une habile introduction résumant parfaitement l'affaire permettra aux néophytes de suivre l'intrigue sans trop se perdre, l'ampathie pour les personnages ne se fera que si l'on a suivit leurs précédentes aventures, les contraintes du format cinéma empêchant le cinéaste d'appronfondir les interractions entre les protagonistes. Car en développant les thématiques de la série initiale (le personnage de River y déploit enfin toute sa puissance), Whedon sacrifie une partie de ses anti-héros (le pasteur et Inara principalement), trop pressé d'offrir enfin une conclusion digne de ce nom. Si l'on ne peut se débarasser de la frustration de l'arrêt de la série, cette suite cinématographique rempli toute fois son cahier des charges, offrant un spectacle visuellement grandiose aux effets spéciaux crédibles, parfaitement mis en scène (superbe plan séquence nous présentant une partie de l'équipage tout en nous faisant visiter le vaisseau), certes moins drôle que son aînée cathodique mais diablement fun et même parfois douloureux. Une conclusion certes bancale et parfois frustrante d'une série disparue trop tôt mais efficace et palpitante, qui devrait ravir sans problème les fans. Les autres risquent par contre de rester de marbre.