Sois mon huitre, je serai ta grenouille.

Ce film est à remettre dans le cadre du sentiment de franche camaraderie qui peut unir les hommes sur un bateau de pêche parti des mois durant dans l'espoir d'aller à la pêche au thon, au hasard. Alors forcément quand une partie de l'équipage du dit bateau découvre que l'autre partie arrondit les fins de mois en se la jouant coyote à foi jaune et que les cales sont remplies d'humanoïdes entassés façon sardine la camaraderie en prend méchamment un coup dans la nageoire.

Heureusement passé le premier trouble de l'illégalité les innocents marins remarquent que parmi les poissons certaines saumonettes vaudraient aisément le coup qu'on leur mette la pince dessus façon crabe quitte à se mettre à dos le requin, même si les mesdames finiront à coup sûr dans les filets de l'un ou l'autre maquereau de la côte une fois arrivées à bon port.

Ah qu'est-ce qu'on est serrées ! ♫
Au fond de cette boite. ♫
Chantent les sardines ! ♫
Chantent les sardines ! ♫

Entre véritable boucherie (enfin poissonnerie) et amour sauce citron, le film distille une ambiance amère comme un Aïoli au gout câpre pour ces affamés de la moule en quête de fraicheur et visiblement prêts à tous les pêchés pour l'obtenir. Une ambiance qui vous colle -de poisson- à la peau avec des scènes prenantes malgré un ou deux passages tenant du mollusques mais donnant toute sa saveur au plat.

Bref du bon bulot.