Psy doc où George Lucas, Steven Spielberg, James Cameron racontent leur traumatisme d'enfance.

Encore un bon doc des soeurs Kuperberg, mais où des plus connaisseurs que moi seront peut-être moins impressionnés par ce qui peut apparaître comme simple florilège peut-être d'archives.

James Cameron, Steven Spielberg et George Lucas décrivent leurs films de SF favoris et surtout combien ils étaient terrorisés par les infos dans leur enfance. Ils racontent avoir été laissés devant des images d'actualité et d'archives effrayantes et qu'ils vivaient comme enfant dans une peur et terreur, dont leurs parents se rendaient moins ou pas compte.

Extraits choisis en désordre:

_________Steven Spielberg: "Alien, le film de Ridley Scott, m'a épouvanté plus que L'Exorciste ne l'a fait...je ne crois n'avoir jamais eu autant peur...je le jure...par aucun film autant que ce film...il m'a amené au point de vouloir le voir de la porte d'entrée...j'étais un spectateur pris au piège, en plein milieu de la rangée, super siège, je l'ai vu dans la salle des Oscars ...mais j'aurais souhaité avoir un strapontin proche de la sortie..." ("Alien, Ridley Scott's movie, scared me more than the Exorcist scared me...I I I don't think I ever been as frightened...I mean this...by any motion picture as much as I was frightened by Alien. It takes you to the brink of wanting to absolutly watch the picture from the doorway, into the lobby. And I was a captured audience because I saw the movie at the Academy ..right in the center aisle...I had a great seat, i wish I didn"t have a great seat, I wish I was on the aisle by the backdroor."

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________Vivian Sobchack (historienne du cinéma):

...au cour du passage du doc sur la série des Invasions des Profanateurs et sur "l'uniformisation des banlieues" et des vêtements dans la société...uniformisation au point où augmentent les histoires de "personnes se trompant de maison et s'asseyant à côté d'une autre femme" ...cette passionnante historienne de cinéma me fait découvrir aussi le livre "best-seller" lors de la même époque, devenu aussi film: L'homme au complet gris/Men in the grey flanel suit, sur tous les employés s'habillant pareil.

Je découvre ensuite que cette "Vivian Carol Sobchack, est une théoricienne américaine du cinéma et des médias et critique culturelle. Le travail de Vivian Sobchack sur les films de science-fiction et la phénoménologie du cinéma est peut-être son plus reconnu".


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________Philip Kaufman (confirme déjà avoir voulu parler en 1978 "des épidémies" arrivant et nous menaçant...):

(pour ma version, ma variation, pas un remake, de L'invasion des profanateurs en 1978,) "J'ai payé à peine 10 dollars dans une papeterie les petits bouts de gel puis me suis débrouillé pour les filmer donnant l'impression qu'ils flottent dans l'espace, ce qui me permet de montrer les spores qui flottent dans l'espace et arrivent à San Francisco..."

"...c'est un film sur les invasions organiques...(on avait plein d'épidémies)...on avait des grippes porcines...plein d'étranges épidémies qui apparaissaient...le SIDA...des choses qu'on aurait jamais pu anticipées, particulièrement à cette époque"/"it is a movie about organic invasion...I mean we were having swine flue epidemics...we were having all kinds of strange epidemics popping up...we were having AIDS...things that we never have could anticipated, particularly back in that period of time".

________Passionnant en ces temps où toutes nos têtes sont penchées sur des portables (et encore récemment sur des iPODS) d'entendre Philip Kaufman dire qu'on "est toujours en danger de devenir des légumes, des cosses/PODS, on est toujours en danger de perdre notre humanité"/ (...) "the (idea) being we are always in danger of becoming pods, we are always in danger of losing our humanity" dit Philip Kaufman, coupé par un extrait de Donald Sutherland criant à son téléphone (pas encore portable): "How do you know my name?"/"Comment connaissez vous mon nom?", demande à un téléphone son personnage en 1978; ce qui résonne en 2023 avec nos fournisseurs de techs nous espionnant.

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___________Erreur de vocabulaire devenu classique: James Cameron, qui est très juste sur le fond, commet une grave erreur ignare de forme en parlant à tort et surtout à travers, de temps "schizophrénique"(sic; un mot trop utilisé à tort; les malades ne sont pas plus violents que d'autres et ne se dédoublent pas): "The 60s were such a schizophrenic time...there was this overwhelming sense of dread, looming doom, the world was falling apart, Vietnam War, chaos in the streets, everybody on drugs, civil rights riots...

on the other hand, we were going to the moon, Jacques Cousteau was exploring the oceans, the wonders of the ocean and of the universe were being open up to us and there was the sense of infinite possibility at the same time, so you kind of go both directions at once...

and science fiction reflects that, TO THE DARKEST, TO THE MOST HOPEFUL".



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_______Steven Spielberg (comme James Cameron) raconte avoir été "terrifié d'être bombardé par les soviétiques", il a fait des "exercices de bombardements à l'école", "j'ai fait ces exercices, je me suis couché sous les bureaux, je me rappelle que c'était un danger clair et présent pour moi, j'étais plus terrifié d'être nucléarisé que mes parents ne l'étaient...ils ne pouvaient même pas concevoir qu'une nation intelligente comme la Russie pourrait appuyer sur le bouton contre nous...ou que nous le pousserions contre eux...mais comme on le sait maintenant, on a failli le faire lors de la crise des missiles à Cuba....mes parents sont même allés à une fête le jour où la crise a atteint son paroxisme...moi je regardais la télé...j'avais rempli la baignoire d'eau et tous les éviers d'eau...car j'avais prévu qu'on aurait plus accès à l'eau...plus d'eau potable...on avait pas d'abris creusé dans le jardin...pas de cave...mais moi, je me préparais pour Armagedon, pour la fin du monde, absolument...et ces films dans les années 50 et 60 ont joué sur ces peurs; ils étaient métaphores de ces peurs"

...ces propos d'avant 2011, expliquent la scène dans Le Pont des Espions de 2015 où l'enfant remplit l'évier d'eau et montre à son papa comment se protéger d'une explosion...et ils expliquent le montage qui m'avait tant abasourdi où des enfants chantent le serment d'allégeance au drapeau mais c'est de suite suivi/coupé par des plan sur une explosion nucléaire.


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_____J'ai vu ce doc de 2011 le jour où en 2023 j'entends que James Cameron va retarder son dernier Avatar pour un film sur "les bombardements de Nagasaki et Hiroshima": dans ce doc il en parle déjà; il parle de sa fascination enfant pour ses images d'archives. Georges Lucas raconte que c'était d'ailleurs sans cesse à la télé.

(...)

PierreAmo
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le 22 mars 2023

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