Ha ben merci le résumé qui spoile les 3/4 du film. En même temps, c'est vrai qu'il se passe pas grand chose. Mais bon, c'est un voyage initiatique : cette traque de l'homme aimé est surtout un prétexte pour rencontrer une belle brochette de personnages secondaires et donc par là de dresser le portrait d'une France au lendemain de la guerre. C'est d'ailleurs une des choss que j'aime dans ces vieux films français : un aspect sociologique réfléchi. Aujourd'hui, rares sont les films français qui font battre mon coeur.

Toujours est-il que le scénario simpliste de 'Sans laisser d'adresse' fonctionne. Jusqu'à un certain point. Disons que les 15 dernières minutes ne proposent rien de bien savoureux. Il n'y a plus de conflits, on a la solution à l'histoire, il ne reste alors plus qu'à se morfondre dans le misérabilisme ambiant avant le happy ending final (au point où on en est autant tout dire) (encore que vous ne savez pas en quoi consiste le happy ending). C'est pas très fin et il manque clairement un objectif qui eprmette de relancer l'intrigue avant la conclusion finale. A part ça tout baigne, donc, puisqu'on rit, on se prend au jeu de la recherche assez facilement. Il y a bien quelques chutes de rythme dans tout ça, mais globalement ça fonctionne.

Visuellement le découpage est parfois un pe maladroit mais globalement c'est nerveux et dynamique. Les plans sont corrects et la forme n'ennuie jamais. En plus il y a de bons acteurs, dont un Bernard Blier qui a encore quelques cheveux sur le caillou. Vous croiserez aussi le temps d'une scène un Louis deFunès bien chevelu, déjà bourré de tics, mais qui se fait le plus discret possible par respect pour Bernard, qui est le héros du film. Mais quand même... il bouge un peu trop le petit Louis... ça me rappelle cette anecdote sur les 7 mercenaires avec Steve McQueen qui faisait tout pour attirer l'attention sur lui à l'image et Yul Brynner qui lui fait la leçon.

Bref, Sans laisser d'adresse est une comédie qui fonctionne globalement mais qui souffre d'une fin trop molle, trop creuse.
Fatpooper
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le 1 mai 2013

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Fatpooper

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