Rogue One : A Godzilla Story [Spoil Warning]

Ahem comment noter ce film? L'exercice est je dois l'admettre l'admettre assez compliqué tant les réussites sont entachés de problèmes.
Le film a des élans de grands, ils osent pas mal de chose et par ce simple fait on peut le considérer plus réussi qu'un Star Wars VII certes bon mais ultra convenu qui n'a que trop peu tenté de choses.

Le film est tout d'abord ultra léché, on a un Star Wars avec sa propre personnalité visuel à l'égard des autres films et même à l'égard de la Saga en elle-même, avec des plans magnifiques aidé par une continuité dans l'utiliser d'un maximum d'éléments réels et dans l'utiliser des effets spéciaux uniquement dans leur but originel : sublimer la vision du réalisateur. On a également une retranscription plus viscérale des combats entre l'Empire et la Rébellion dur notamment parce que l'Empire n'est pas encore atteint par cette épidémie de strabisme.
Je vais la faire courte : la première partie du film est pour moi ratée mais elle réussi toutefois 2 choses.
Les factions en actions ne sont ni blanche ni noir, comme a commencé à l'initié l'épisode VII, on a accès à des nuances dans chaque camp, surtout développé au sein de la Rébellion en proie à des conflits internes que ce soit au sein de la suicide squad (rage de mon clin d'oeil) que dans l'idéologie même de ce que représente la Rébellion. L'empire de son côté est confronté à des conflits de pouvoirs en plus de vivre une seconde désertion dans ses rangs (chronologiquement c'est la première mais bon :) ).
La seconde réussite de cette première partie est son développement sur le cristal Kyber responsable du fonctionnement de l'arme la plus emblématique de la saga si ce n'est du cinéma en général : le sabre laser.
En réalité la première partie accompli ce qu'est le but principal de cet épisode : étendre l'univers Star Wars et en s'attardant sur le "combustible" de la plus emblématique des armes et en permettant une plus grande compréhension des factions en place, force est de constaté que le contrat est rempli et la saga originelle peut alors se revoir d'un œil assez différent.
Passez ce constat la première partie reste baclé et en rate alors sa parfaite exécution, le problème étant l'introduction d'un nombre trop important de personnages certes nécessaires à la suite mais pas non plus indispensable. On a l'impression de vivre en 1h la constitution d'une équipe que Mass Effect 2 a mis 30h à produire (je sais c'est un jeu vidéo mais la comparaison entre les deux et ce qui me parait la plus juste : la constitution d'une équipe pour une mission suicide) et de ce fait on ne s'attache vraiment à aucun personnage sauf à K-2SO, aka BB-8 bis qui sait parler notre langue en plus de tirer.

En revanche la seconde partie (en gros la bataille finale) est une grande réussite, le rythme est soutenu tout le long ce qui est une sacré performance puisque l'affrontement dure par moins d'1h et sur 4 points différents mais les plans s'imbriquent parfaitement c'est du tout bon.
Ce qui frappe également c'est le raccord avec l'épisode IV qui a reçu tout particulier, la transition entre ce spin-off et l'épisode IV se fait d'une manière ultra harmonieuse à l'exception d'une chose, pourquoi montrer la tête en CGI griller à 15km de Leia et accessoirement Tarkin (effet plastifié, manque de grain dans la peau, réflexion des lumières artificielles) alors que le plan précédent la montrant de derrière était parfaitement évocateur, le personnage est sans problème identifié et on comprend facilement que c'est un des plans rajouté par la suite tant cette suite de plans est contradictoire.
Et tout le long du film le martelage du "hé regarde on est dans Star Wars, tu le reconnais celui-la, t'es content?" est vomitif, pourquoi mettre les deux victimes de la cantina de Tatooine sur Jadda? Pourquoi mettre R2-D2 et C3-PO dans le film alors qu'ils n'ont aucune utilité? Ils sont vraiment placé la pour être la, à quoi sert le Sénateur Organa?
La seule chose qui méritait son clin d'oeil dans cette épisode est la musique de Phil Williams, en fait qu'il soit le compositeur pour tout le film parce qu'AUCUNE musique de Giacchino ne s'imbrique dans le film et aucune de ses compositions n'est mémorable. Pour sa défense il n'a semble t-il pas eu beaucoup de temps pour la réaliser.
Il y a tout de même un cameo qui est réussi, Dark Vador, il n'est pas foncièrement nécessaire à l'histoire mais il arrive à donner un supplément de liant à l'ensemble tout en développant un peu plus le personnage et sa scène de combat (l'unique apparition du sabre laser) est tout simplement magistral tant elle respire la puissance et la colère qui l'anime encore à ce moment la.

Cette critique apparaît très salty et elle l'ait puisqu'à chaud avec une plaie toujours béante, j'ai reposé pas mal d'espoir dans ce film est force est de constater que s'il accompli beaucoup de chose il y en a tellement d'autre qui ne passe pas car appliqué au burin dans le film, des sprints scénaristiques, des erreurs de castings (Forest Whitaker fidèle à lui-même) et une musique desservant totalement l'œuvre je ne peut que ressentir du regret pour ce film.