RoboCop 2
5.5
RoboCop 2

Film de Irvin Kershner (1990)

Voir le film

Cette critique fait partie de la liste "Un film, des scénarios".
https://www.senscritique.com/liste/Un_film_des_scenarios/1510143


La critique:


Robocop 2 mérite bien plus que cette triste réputation qu'il traine depuis bientôt 30 ans (de même que Predator 2, cela dit...) !


Le développement chaotique du projet n'ayant certes pas aidé à l'affaire, ce Robocop 2 divise toujours autant, aujourd'hui.
Faute imputable à la valse sans fin des scénaristes, qui apportèrent des idées plus
(la drug-war très en vogue en cette époque où sévissait un certain Pablo Escobar)


ou moins


( l'une des multiples versions montrait Lewis et Murphy faire l'amour virtuellement...) sensées (à noter que plusieurs éléments du script de Miller furent ré-employés pour le lamentable Robocop 3), sans oublier les hésitations commerciales d'Orion Pictures, quant à élargir ou pas leur audience .


Fort heureusement, ils restèrent dans la catégorie "R" (interdit aux mineurs de 17 ans non accompagnés),avant de changer leurs fusils d'épaules, pour un épisode 3 de sinistre mémoire.


Mais ça, c'est une autre histoire...


Un petit tour d'horizon des protagonistes/antagonistes du film.


Peter Weller incarne pour la seconde fois Robocop et je me dois de m'attarder un poil sur le devenir de ce personnage.
Il a notamment été souvent reproché que RoboCop avait pris le pas sur Murphy, mais c'est pourtant une erreur que de dire ça.
En effet, lorsque intervient la scène au commissariat avec Ellen Murphy , RoboCop décide d'aller dans le sens des avocats et de Mrs Murphy et de l'OCP en reniant sa propre identité pour que sa veuve ne souffre plus. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est donc plus humain, mais au contraire qu'il aime encore sa femme !


Puis lorsque Hob lui tire dans la tête lors de leur première rencontre, il le doit au fait que Murphy ne peut se résoudre à tirer sur un enfant car:


1.il est un flic,



  1. et surtout, ça lui remémore son fils avec qui il ne pourra jamais passer de temps (ce qui le renvoie donc à sa propre humanité contrariée).


Enfin, il ressent la mort de Hob comme une réelle perte malgré le passif de celui-ci.


Donc Murphy reste toujours Murphy dans cette séquelle tant (et inutilement) décriée. L'intégrité de ce personnage n'a donc pas été altérée, quoiqu'il en soit.


La toujours charmante Nancy Allen reprend son rôle d'Anne Lewis. Cependant, il est dommage que celle-ci soit mise autant en retrait...
En retrait...
Presque à l'amende, j'ai envie de dire ! On a l'impression que celle-ci est une figurante de luxe et ça, c'est le plus gros point noir de ce R2...
Mais il semblerait que quelques scènes approfondissant son personnage, furent laissées sur la table de montage...Pourtant, je n'ai rien vu de tel dans les scènes coupées...Bobines perdues, alors...


Hobb est un excellent personnage moderne (le pouvoir) et tragique (à la fin).
Sans compter que dans un blockbuster, faire d'un gamin un trafiquant de drogue sadique et sans scrupule, est un beau soufflet au visage du public habitué aux mièvreries Disneyienne ou autres (aujourd'hui, on dirait Marvellienne ou Star Warsèque, mais c'est du pareil au même).
Gabriel Damon (le jeune acteur, donc) joue parfaitement son rôle et en devient touchant à la fin.


Tom Noonan est encore une fois excellent ( Manhunter et Last Action Hero le démontreront avant et après ce film) en hippie anarchiste ("Les gens veulent accéder au Paradis? C'est leur droit absolu"/People want paradise. They will have it...).
Il finira à accéder à une certaine "déité", en devenant le monstrueux Robocop 2 du titre, sorte de cyborg insectoïde accroc au Nuke.


Belinda Bauer (vu dans l'épisode pilote d'Airwolf) joue le rôle de Juliette Faxx, une garce arriviste et opportuniste, usant de ses charmes pour arriver à ses fins personnelles et incarnant la quintessence d'une "golden girl" égoïste, manipulatrice et inconsciente de ses erreurs.
Elle a donc bien appris de ses ainés masculin, c'est un peu donc une revanche féminine..


Daniel O'Herlihy (Season of the Witch) reprends la défroque du président de l'OCP, n'ayant plus le jugement nécessaire pour faire la part des choses, envoûté qu'il est par Faxx.


Outre toute cette galerie de personnages variés, Robocop 2 bénéficie d'une réalisation nerveuse de Kershner, servie par des SFX très réussis dans l'ensemble.
Le script hybride conserve malgré tout le côté satirique de l'original et est clairement axé sur un ton "comics", usant d'une violence extrême qui en fera tiquer plus d'un...
A ce titre, RoboCop 2 est donc le meilleur Comics Movie des années 90, tout comme l'était RoboCop pour les 80's...


Quand à la partition de Leonard Rosenman, je fus surpris - lors de ma première vision - par le changement de thème, mais now je le trouve pas mal en fin de compte (bien que moins puissant que le score de Basil Poledouris, dans l'original).


En gros, j'apprécie toujours autant cette séquelle et je la classe parmi celles qui sont les mieux réussies, voilà!


Pour en finir avec ça, je me remémore la première fois que j'ai vu la bande-annonce, en août 1990. Wow, l'image percutante du poing de Robocop qui défonce la porte métallique!
Marquant pour un gamin de 12 ans ! Ce qui me donnai forcément la forte envie de le voir à l'époque...


Et ça n'a toujours pas changé, aujourd'hui.


"Magnavolt...The lethal response!"


A vous, Casey!


Interview avec Phil Tippett, sur la conception et l'animation de RoboCop 2 (soit RoboCain)


https://www.youtube.com/watch?v=VzEvKPAU_QU


Overture by Leonard Rosenman:
https://www.youtube.com/watch?v=W79zctMZ2dY


Scénarios non retenus:


Robocop 2, traitement de Franck Miller et Walon Green, basé sur une histoire de Frank Miller d'après les personnages créées par Ed Neumeier & Michael Miner.
(18 Mai 1989)


Les personnages:
RoboCop/Alex Murphy: idem que dans le script final,
Ann Lewis: idem que dans le script final
Kong: deviendra Caîn dans le script final
Juliette Faxx: idem que dans le script final
Old Man (Président de l'OCP): idem que dans le script final
Hob: idem que dans le script final
Angie: idem que dans le script final
Mayor Cusack: idem que dans le script final
Johnson: idem que dans le script final


L'histoire:


Le script commence par une pub présentant un robot sexuel de taille humaine, à l'apparence de femme.


Puis flash Mediabreak, tandis que le service de police est en grève, un nouveau fléau se répand dans les rues, une drogue synthétique rendant addict à la première prise: le Nuke.
Un mystérieux Kong en est le créateur et promoteur...


Nous sommes à présent dans le vieux centre, où des malfrats braquent une armurerie. Une voiture de police arrive et l'un des brigands se sert d'une arme anti-tank.
La voiture explose mais en sort quand même un représentant de l'ordre: RoboCop, aka Alex Murphy.


Après avoir quelque peu malmené les braqueurs pour savoir où se fabrique le Nuke, RoboCop continue à glaner des renseignements dans les rues, en tabassant d'autres toxicos.


Une fois localisé, MurphyCop se rend compte que ce sont des femmes et des enfants qui fabriquent le Nuke.


Après une fusillade meurtrière, RoboCop tombe sur un gamin de 10 ans, qui lui tire dans la tête en lâchant:
"-C'est de la part de Kong..!"


Après 60 heures de travail, RoboCop est sommé de se recharger et de prendre du repos...


Seul avec lui-même, Murphy est troublé par l'attitude du jeune Hob et se demande si son fils ne suit pas le même chemin.
Anne Lewis le rejoignant, elle est à même de lui apprendre que celui-ci vit loin de la ville avec sa mère et un nouveau père...


Murphy a désormais un but précis: arrêter Kong et son trafic de Nuke une bonne fois pour toute.


Pendant que RoboCop songe à l'enfance dégénérée de cette ère, le Dr Juliette Faxx (directrice marketing de Security Concept), présente les derniers produits pour la défense -y compris les fameux Enforcement Droids série 209- à un parterre de sommités: représentants du Pentagone, diverses sociétés...
Et au milieu de cette foule, se trouve...le narco-traficant Kong (acheteur potentiel comme tant d'autre), mais comme personne ne l'a jamais vu...


Lors d'un entretien avec lui, Faxx tentera de lui vendre un ED 209 puis lui vantera les origines du RoboCop.
Mais surtout, elle sera séduite par l'intellect très développé de Kong, ainsi que de son immorale personnalité.. (Il y est d'ailleurs mentionné que Kong n'est ni physiquement attractif ou imposant, l'inverse d'un Tom Noonan, quoi...).


Pendant ce temps, le duo Murphy/Lewis tombe sur un flic accroc au Nuke: tandis que RoboCop prendra en chasse les Nukers présents (les toxicos), Lewis court après le flic camé et se fera un plaisir de lui refaire le portrait à la Dali's touch!


De retour au commissariat, Lewis cuisinera le flic camé. En échange de'une dose de Nuke, il doit donner tous les renseignements possible sur la localisation de l'entrepôt de Nuke: Ground Zero.


Étant donné que les flics sont en grève, RoboCop ira donc sur place, seul.


Faxx se rend à une réunion où se trouve Old Man et son vice-président Seltz.
Après les récents résultats catastrophiques pour créer RoboCop 2, celle-ci se lance dans un monologue:
"-Les hommes flics sont machos, libidineux et primitifs. Et de les transformer en robots, ça les rends complètement fous (les vidéos montrant les prototypes foireux le prouvent).
Le cas Murphy est une exception, vu que celui-ci avait pris une balle en pleine tête et que son système limbique altéré (donc plus d'agressivité ni de concupiscence) lui a permis de survivre à sa condition de cyborg.
Il faudrait donc trouver une personnalité capable de coopérer sans objection...".


Old Man étant convaincu, il alloue un budget important à Faxx pour son projet.
De plus, celui-ci est content de la grève, car le chaos s'installe, ce qui lui laissera le champs libre pour privatiser la ville selon ses souhaits.


RoboCop - après s'être fait démembrer par l'équipe de Kong - est renvoyé en pièces détachées...


L'OCP refuse de réparer RoboCop, générant le mécontentement et des flics et du public.


Mais Faxx intervient et propose de reprogrammer RoboCop, dans un but lui profitant...


Kong et son Nuke profite de sa puissance pour s'imposer dans la ville, vu que les flics refusent toujours d'aller faire des patrouilles pour la moitié de leurs salaires (et risquer leurs vies, en passant).


Pendant ce temps RoboCop est en analyse dans le local dédié, au sein du commissariat.
Sa femme vient le voir, en compagnie de son avocat et d'un autre mandaté par l'OCP.
L'avocat de sa femme lui demande de remplir un document ,pour finaliser le divorce et lui interdisant dorénavant tout contact avec elle ou son fils.
Mais Lewis arrivera à ce moment là et les enverra tous promener...


Après cela, RoboCop est relâché dans les rues de la ville...
...et agira comme un attardé...
...ce qui donnera lieu à une scène où Hob - vêtu d'une réplique miniature de l'armure et du casque de RoboCop - le singera, devant un Kong et une Angie totalement hilare!


Tandis que RoboCop est retiré de la circulation, le Maire Cusack laisse entendre qu'il a trouvé un moyen pour rembourser sa dette auprès de l'OCP: un téléthon.


RoboCop s'étant auto-déprogrammé (sans que ce moyen ne soit indiqué dans le script), il entraine dans son sillage un escadron de flic et fonce vers le labo de Kong.


Après avoir rencontré des Nukers kamikazes - avant garde de Kong -, les flics pénètrent dans la forteresse du Seigneur "Nuke".
Les prenants par surprise - car Kong et sa suite pesaient que c'en était fini de RoboCop et des flics - il y a d'abord une certaine résistance mais soudain, les Nukers décident que la vie est plus précieuse à leurs yeux, que celle de Kong
...et ils désertent, Hob y compris.


Kong est désormais seul - enfin, Angie reste à ses côtés - et ils embarquent dans leur hélicoptère d'assaut. Mais Angie l'implore de laisser tomber...
...alors Kong la laisse tomber...et se lance à l'assaut de RoboCop.


Celui-ci parvint à atteindre un tunnel pour se mettre à l'abri.
Kong - tout à sa furie dévastatrice - pilonne l'entrée tandis que Murphy réapparait à l'autre bout, vise le réservoir et tire.
L'hélico explose en mille morceau, ainsi que Kong.


C'est la fête au village, à l'annonce de la fin du règne de Kong. La police et RoboCop sont portés aux nues, mais la presse pose une question fâcheuse:
-Est-ce que RoboCop est humain? Il est privé des droits basiques d'un être humain, car de fait il n'est plus humain, vu qu'il est une machine...
RoboCop se résigne alors à signer le papier du divorce et accepte ainsi de ne plus jamais voir son fils.


Kong se réveille...dans le corps d'une machine infernale: RoboCop 2!


Faxx se délecte de sa création, qui est soumise au besoin irrépressible de sa dose de Nuke.
Et pour faire valoir son ascendant sur Kong/RoboCop 2, Faxx lui amène Angie (faite prisonnière lors de l'assaut de Kong), puis lui ordonne de la tuer.
Kong - toujours amoureux d'Angie - ne peut qu'obéir, car une vague de douleur inimaginable (le manque de Nuke) lui transperce le cerveau.
Il tue donc Angie...


RoboCop - bien que rutilant dans sa nouvelle armure - semble d'humeur froide et distante. Lewis tente de le dérider, mais il lui rétorque alors:
"-Arrêtez de m'appeler Murphy. Vous n'avez pas entendu les avocats? Murphy est mort!"


La fin verra:
- Lewis gifler violemment Faxx,
-celle-ci reprogrammer Kong pour éliminer ladite Lewis,
-RoboCop triompher de Kong/RoboCop 2,
- l'OCP de conclure un pacte avec le Maire pour redresser les finances de Detroit,

-et le fils Murphy envoyer une lettre pour féliciter RoboCop - ne sachant pas que c'est en fait son père - qui retrouvera foi en sa propre humanité.


La critique:


Comme vous avez pu le constater, ce traitement contient déjà la trame scénaristique du scénario final.
On notera donc quelques changements (Kong devenant Caine, la romance profitable entre Old Man et Faxx, la refonte du 3eme acte..), relevant sensiblement la qualité finale du projet.


Du coup, ce brouillon convenable évita à RoboCop 2, de sombrer dans le WTF le plus total, en vue de la version catastrophique rejetée de Miner/Neumeier , détaillée ci-dessous.


La note: 7/10


Première mouture de Michael Miner & Ed Neumeier, appelée RoboCop II: The Corporate Wars.
(01/01/1988).


Les personnages:


RoboCop
Theodore J. Flicker: industriel trillionnaire (...) et repreneur privé des Etats-Unis (...)
Ed Billings: homme de main de Flicker
Mike Montana: homme de main de Flicker
Barnes: dirigeant de Internal Grid Security (IGS)
Dr Stanley: créateur du Neurobrain (super-ordinateur)
Miso: Technicien et assistant de Stanley
Fipp Rogers: présentateur vedette à la TV
Joleen Hutton: co-présentatrice TV
Helen: défunte femme de Stanley, dont l'esprit a été combiné avec un super-ordinateur: le Neurobrain


Tout commence avec l'attaque d'une bijouterie.
RoboCop intervient sur les lieux, tire sur tout ce qui bouge mais le dernier survivant le shoote avec un canon anti-char...
...et RoboCop s'éteint.


25 ans plus tard, ben...le monde a changé.
Les grandes mégapoles ont vu leurs noms se finir par le terme "Plex" (NewYorkPlex, RioPlex...) car le système s'est effondré, tout ça.
Bon...


On suit donc un duo "comique" - deux hommes de mains décérébrés du nom de Billings et Montana -, qui explore les ruines de ce que fut l'OCP.
Une fois dans les profondeurs des bâtiments délabrés, ils tombent sur la division robotique: ils croisent trois ED-209 (couverts de toiles d'araignées puis dans le fond, se trouve les reliques de RoboCop.


Les deux zigues s'emparent de celui-ci (et de ses morceaux divers) pour le ramener dans les locaux du Dr Stanley.
Celui-ci et son assistant Miso, s'amuse donc à remonter le puzzle RoboCop.


Puis suit une (très) longue scène sur le plus grand terrain de golf indoor du monde (dixit le scénario), où joue Theodore J. Flicker, un businessman riche au-delà du raisonnable.
Tout un tunnel de dialogue chiant comme la pluie, s'étale sur cinq pages. Y apparait le personnage de Barnes, le responsable de la Sécurité Intérieure (l'IGS)...


Retour au labo de Stanley - où par le biais du super-ordinateur Neurobrain - il remet en route RoboCop.
Celui-ci va faire son job et se retrouve donc dans un resto, où un droïde-serveur se dérègle et fracasse un client.
RoboCop le descend à la fin d'une séquence interminable...Et dans interminable, il y a...minable!


Stanley blablate ensuite avec Neurobrain et on y apprends que celui-ci renferme en fait l'esprit de sa défunte femme...


RoboCop se trouve dans une scène, aux prises avec deux gars de l'IGS. Un combat s'ensuit (mais la raison reste bien floue dans le script).
7 pages pour finir la scène...
Entre autres, RoboCop déclame des répliques idiotes:
"-Vous avez enfreint la loi Gridlaw 2382P.La vente et distribution de la drogue "Smudge". Que plaidez-vous?" (WTF???)
Un peu plus tard dans la scène:
"-Le PlexJury vous a déclarés coupable. 2382P est passible de la mort".
Bien entendu, il n'y a évidemment aucun jury ni juge dans le coin, si ce n'est RoboCop...On retrouve ici l'influence directe de Judge Dredd.


Plus tard, un groupe terroriste mené par Danson, s'insinue dans "le plus grand bureau du monde" (sic) de Ted Flicker.
S'ensuit une bataille rangée entre les terroristes et les gars de l'IGS (Mais pas l'Inspection Générale des Services, hein !).
Le tout est rapidement couvert par les médias et le journaliste J.J Jameson (si, si, ce n'est pas une faute de frappe!) commente le reportage en direct.
Puis on passe à un autre reportage, celui de l'exécution d'un condamné du nom de John Farley Joseph Dalton Smith (rien que ça !) aka Suicide (!!).
Mais avant que le gaz ne soit activé, Danson et ses potes viennent le libérer.


Pendant ce temps, le visage d'Helen apparait dans un rêve de RoboCop et le Neurobrain le délivre du contrôle extérieur, après un court dialogue (retranscrit tel quel):
HELEN:
"-Voilà...Maintenant on peut parler...Votre nom est Murphy...
ROBOCOP:
-Oui...Je suis Murphy...
HELEN:
-Je m'appelle Helen..."
.
Après ces répliques Shakespearienne, RoboCop se lève et se dirige vers une stase où trône le corps "érotique, un Boticelli de la technologie (sic)" de ce que fut Helen.


Later, RoboCop se trouve avec une foule de pauvres hères -misérables laissés pour compte de Metroplex- où intervient le méchant Barnes et ses troupes de l'IGS.
Pour disséminer toutes ces personnes, il se sert d'un "Disperseur", soit une machine produisant un son invalidant. Les gens s'enfuient en se tenant la tête et RoboCop...ben il disjoncte littéralement et...se jette dans le vide!


Ensuite, nous nous trouvons dans "le plus grand penthouse du monde (sic)" où le duo d'abrutis Billings/Montana (il est d'ailleurs à noter que leurs prénoms sont Mike -Michael- et Ed...comme Michael Miner et Ed Neumeier.Je ne sais pas si c'est un private joke contenant une dose d'auto-dérision ou si c'est juste du premier degré...), s'engueule avec Flicker puis l'enferme dans la "cryptgrid" où celui-ci est congelé par cryogénie...et en meurt!
Cependant, Ted Flicker était un clone créée par le duo de choc...


Puis une fois seul, le duo idiot fait un pacte avec le terroriste Danson et son nouvel allié Suicide, pour faire un chantage à la bombe à neutron...
Une fois les 2 crétins partis, Danson et Suicide scandent:
"-A mort Metroplex! A mort Metroplex (ad-lib)"...


Mais voilà t'y pas que Flicker réapparait...
...pour s'arracher la tête quelques plans plus tard (What?) en souhaitant bonne chance au duo d'abrutis...
...puis demande à un Sexbot de lui gratter les oreilles (WTF??)


Des DeConstructionDroids (soit DCD...) ressemblants à des insectes robotiques géants avec une queue de scorpion électrique (si si, je vous jure !) vont combattre RoboCop, à présent nanti d'un lance-flamme et d'un canon (...)


Bref, je vous passe le reste (car c'est franchement incroyablement con, un peu comme du Bioman, interprété par la bande des Musclés) et à la fin, Flicker (encore lui) veut faire sauter la bombe à neutron, mais RoboCop lui arrache la tête (décidément) et lui dit qu'il démissionne...


Puis la scène finale nous montre RoboCop marchant au clair de lune - tandis que la voix d'Helen/Neurobrain lui parle dans son esprit - et lui propose d'aller sur ladite lune...
Ben qu'il y aille et qu'il ne nous gonfle plus!


La critique:


Vous avez sans doute remarqué que ce résumé de Corporate Wars était...disons déjà très critique!


Je dirai juste que le ton de ce script est une sorte de comédie débile, avec des scènes tirées par les cheveux, un gros "FUCK" lancé à la tronche des afficionados du RoboCop original, une erreur impardonnable (pourtant écrit par le duo de scénaristes de l'original !) digne d'un brouillon d'un collectif de gamins de 10 ans...


En comparaison, RoboCop 3 semble être un chef-d’œuvre dramatique (la mort de Lewis), d'action (le combat entre RoboCop et le Ninja volant), introspectif (je trouve pas d'exemple) et méta (la gamine jouant avec la figurine de RoboCop)...
C'est dire l'incroyable nullité abyssale de ce script injustement nommée "RoboCop II".


Rien que pour la clairvoyance d'Orion à refuser cette daube, je rajoute une étoile de plus au rendu final!


La note:0/10

Créée

le 20 févr. 2016

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The Lizard King

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