Cette suite de "RoboCop", réalisée cette fois par Irvin Kershner et sortie en 1990, n'est pas mal mais sans plus. RoboCop doit cette fois faire face à une nouvelle menace qui est une drogue appelée Nuke, contrôlée par une sorte de secte. Bon voilà, comme dans beaucoup de films se passant dans un futur proche dystopique, nous avons une drogue qui fait des ravages sur la population et bien-sûr, la saga n'échappe pas à la règle. Nous avons cependant dans ce film un peu plus d'action que dans le premier, ce qui en fait un assez bon divertissement. Malgré tout, le film s'essouffle un peu dans sa dernière partie et il en devient alors un peu longuet, ce qui est dommage. Nous avons néanmoins toujours les métaphores, un peu moins appuyées, qui faisaient l'originalité du premier. Ainsi, à l'image du premier opus, le contexte de violence est très bien retranscrit, les problèmes liés à la ville et à la population sont toujours les mêmes et le film est toujours entrecoupé de publicités et d'informations ultra-violentes ou complètement absurdes (notamment celle sur la crème solaire qui donne le cancer de la peau, qui est très bien trouvée). Nous retrouvons également cette violence dans l'histoire en elle-même, et notamment avec une violence psychologique. Cette violence est d'autant plus appuyée ici que le bras droit de la secte est un garçon de quatorze ans et que l'OCP est comparée au nazisme via son drapeau très évocateur. La question éthique en ce qui concerne Murphy est également toujours présente, étant mise en évidence cette fois par sa capacité à ressentir des émotions et la douleur. En bref, nous n'avons rien de bien original ou rien de nouveau en tout cas, mais, encore une fois, le film reste sympa pour son côté divertissant. La mise en scène est également assez bonne. En ce qui concerne les acteurs, nous retrouvons Peter Weller et Nancy Allen qui jouent toujours aussi bien. "RoboCop 2" n'est donc pas une suite bien intéressante mais qui se laisse facilement regarder.