J'étais impatient de voir ce film, qui a révélé Cédric Kahn aux yeux du public, révélation de Cannes 2001, et qui est inspiré de la cavale de Roberto Succo, un tueur en série italien qui a sévi essentiellement en France à la fin des années 70-début des années 80. Le film modernise l'histoire, qui se passe dans la période contemporaine.


C'est un homme aux lourds antécédents psychiatriques qu'on rentre, incarné par un étonnant Stefano Cassetti, et qui rencontre au départ une étudiante de 17 ans, incarnée par Isild Le Besco. Puis, il va voir d'autres personnes, soit pour les tuer, les violer ou les deux, avec un montage parallèle qui montre à quel point la police galère à trouver un point commun avec meurtres, qui se déroulaient essentiellement dans le Sud-Est de la France.
J'avoue avoir eu énormément de mal à rentrer dans le film, car c'est d'une telle austérité... déjà que le montage est souvent confus, et si en plus la technique est à la rue avec une lumière moche, mais surtout, je trouve que Stefano Cassetti vampirise tout le monde, car lui est effectivement épatant, manifestement schizophrène, prompt à des accès de fureur, au passé trouble (il dit avoir tué ses parents), brouillant volontairement les pistes, mais on entend très vite qu'il a un accent italien, alors qu'il veut se faire passer pour un allemand ou anglais...
J'ai souvent du mal avec ce cinéma sec, où il n'y a d'ailleurs aucune musique, qui ne semble pas récompenser entre guillemets le spectateur, et au final, bien qu'il se suicide dans sa cellule comme le fut dans la réalité, on n'en saura guère plus à la fin.


La déception est là, mais je garde mon estime pour le cinéma de Cédric Kahn, qui m'a enthousiasmé avec Les regrets ou Vie sauvage.

Boubakar
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le 27 oct. 2020

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