Troisième volet des “Chroniques de Riddick” sorti en 2013, “Riddick” (ils ne se sont pas foulés pour le titre) nous ramène vers des contrées bien plus sauvages et primales que lors du précédent opus ancré quant à lui du côté du blockbuster.. Mais que l’on ne se trompe pas, le spectacle est bel et bien au rendez-vous, un spectacle viscéral et sanglant à la manière de “Pitch Black” dont ce “Riddick” en revendique par certains attraits, la gémellité. David Twohy - toujours aux manettes - n’en finit pas de malmener son héros qui, ici, se réveille, lors d’un spectaculaire prologue aux accents préhistoriques, avec quelques belles fractures et un gentil trou de mémoire ! Une amnésie partielle, bientôt comblée par un flashback nous ramenant directement à la toute dernière scène parcourant “Les Chroniques de Riddick”. A l’instar d’un Conan de l’espace - devenu lui aussi, roi de ses propres mains - Riddick trône dans la salle du conseil des Necromongers en lieu et place du Haut-Commandeur ! Riddick ayant le mal du pays, souhaite retourner sur Furya, mais trahi par un homme de main de Vaako (K.Urban), il est laissé pour mort dans un monde perdu. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que Riddick nous la joue Riddick. Après une première partie aux contours survivalistes - dans laquelle on voit comment Riddick parvient à survivre en milieu hostile, en tuant ou domptant toutes sortes de bestioles - viendra avec la délicatesse du pachyderme moyen, se greffer, l’élément perturbateur humain. En effet, sous l’impulsion de Riddick, qui comme toujours, a besoin d’une navette pour s’enfuir, un parterre de mercenaires aux aspirations différentes viendront grossir les rangs de cette production badass se lisant comme un bon vieux western. Santana (Jordi Molla) et William J. Johns (Matthew Nable), chacun affublé de son équipe de bras cassés revendiquent la paternité de l’arrestation où de l’exécution de Riddick. Bien évidemment, rien ne se passera comme prévu pour cette troupe hétéroclite. A la volée, on retrouve l’impressionnant Dave Bautista (“Les Gardiens de la Galaxie”) et la pulpeuse Katee Sackhoff (“Battlestar Galactica”). Au fil du récit, l’adjectif d’insaisissable prend tout son sens, laissant au fugitif aux yeux d’argent, le bonheur de se repaître des peurs de ses adversaires. Dès lors, le spectateur qui est déjà bien repu par ce spectacle va - avec la formule à volonté - pouvoir compter sur la “Pitch Black” touch, à savoir, l’arrivée non pas de la nuit, mais de la pluie et de son cortège de créatures sanguinaires… Du grand spectacle !