Revolver
5.5
Revolver

Film de Guy Ritchie (2005)

8/10 ? Une explication s'impose, je crois. Oui, j'adore ce film. Oui, c'est une vrai merde presque prétentieuse avec des références très pompeuses. On ne sait pas très bien ce qu'a voulu faire Guy Ritchie, un film de genre ? Un private joke ? Un délire sous l'effet de je ne sais quelle substance illicite ? Parfois on dirait que le film a été écrit à l'envers, c'est-à-dire qu'il a été écrit volontairement pour embrouiller le spectateur. Mais Ritchie n'est pas Tarantino et encore moins Lynch. C'est un fait. Faut l'accepter et rentrer dans son jeu. Il a voulu sans doute essayer quelque chose, se faire plaisir. Sans doute...

On rentre alors dans un film qui n'a pas d'époque ni de lieu. On se croirait quelque part à Las Vegas; quelque part au début du 21ème siècle. Mais ce n'est pas le cas. Ou plutôt, on n'en sait foutrement rien et c'est voulu car le film se veut intemporel (oui, c'est pompeux) et omnipotent (pompeux je vous dis). Allez, acceptons. Mais le film est définitivement une fable sur la Peur et la Nature Humaine.

Le film tourne autours du concept de l'arnaque dans le sens le plus absurde. Ritchie y injecte une dose de Fight Club, avec le célèbre principe du « Quand tu ne possèdes plus rien, à cet instant et seulement à cet instant, tu es libre », qu'il mélange à son sujet fétiche : les petites frappes qui se prennent pour des gangsters.

On a donc Mister Green qui est sujet à un syndrome de multiple schizophrénie lui permettant de s'arnaquer lui-même jusqu'à se déposséder de tout ce qu'il a par toute sorte de procédé absurde, pour finalement arriver à sa fin : la vengeance. Une vengeance construite par le peur. Une vengeance qui utilise une seule arme : l'esprit et par dérivé, la manipulation.

Le film sème ainsi une multitude de petits indices permettant de reconstituer le puzzle. Il y a d'ailleurs beaucoup de concepts imagés dans le film qui sont présents pour brouiller le spectateur dans un premier temps et rendent ainsi le film incompréhensible. Mais une fois qu'on fait la part des choses entre le « réel » et les scènes imagées, la structure du film se clarifie. Mais il reste néanmoins un éloge à l'absurde.

Pour conclure, oui, je l'ai regardé... un certain nombre de fois car je tenais à comprendre. On ne réalise pas un film sans raison que diable ! Mais une chose est sûre, tout le monde s'accordera à dire que se convaincre de comprendre ce film est peut-être cela, la vraie arnaque...
soyphrenn
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le 21 août 2010

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soyphrenn

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