Autant le dire tout de suite, j’avais de modestes attentes pour ce nouvel opus de la saga Resident Evil. Si le premier volet (Dégénération) avait laissé le public indécis, il s’agissait d’un film d’animation correct qui délivrait la marchandise en termes de créatures (pas assez de variété, mais de correctes scènes d’action et un final grandiloquent sur des bâtiments qui s’effondrent les uns après les autres). C’est indéniable avec ce nouvel opus, l’avancée technique est frappante. On croirait presque avoir un film filmé en dur sous les yeux. Avec des textures très réalistes et une nette amélioration de l’animation (très grande lisibilité de l’action, nombreux détails flattant la rétine…), la technique n’est pas ce qui mettra en défaut ce nouvel essai. C’est clairement le scénario qui fait défaut. Avec une intro tentant de surfer sur le climat instable de l’Europe de l’Est (on est déjà un peu dubitatif), on perd rapidement nos illusions. Léon, le héros du premier opus, marche ici dans une ville en proie à la guerre civile, puis se fait brutalement attaquer par un monstre dans un parking. Une manière assez abrupte d’attirer notre attention. Et constamment, le film tentera de faire avancer son intrigue par brutalité (quelques scènes fortes ça et là), tentant de créer un mystère là où une situation limpide s’impose très rapidement (Les rebelles veulent des armes, le Gouvernement peut s’en payer de meilleures, Umbrella veut dire oui aux deux marchés). Une situation vieille comme le monde qui ne surprendra personne, et qui se révèle finalement ennuyeuse. Mais là où le premier entretenait son rythme en élargissant progressivement son terrain de jeu, ce nouvel opus se cantonne finalement à une ville. Bon, c’est déjà bien, mais si la finition technique est au point, le film ne montre pas forcément des décors dignes de ce nom (la mine est une mine lambda, de même pour les égoûts…). Le final, sensé être épique, est raté, les gros boss de fin se ressemblant tous et anéantissant les efforts de réalisme du reste du film. Divertissement pépère et cette fois ci focalisé vers la promo du jeu Resident Evil 6, ce film échoue à conserver l’intérêt du spectateur lambda, qui se sent complètement exclu de l’action et de ce qu’il voit. Même les gamers pourraient bailler pendant quelques scènes.
Voracinéphile
4
Écrit par

Créée

le 26 oct. 2014

Critique lue 308 fois

2 j'aime

Voracinéphile

Écrit par

Critique lue 308 fois

2

D'autres avis sur Resident Evil : Damnation

Resident Evil : Damnation
Moizi
1

Critique de Resident Evil : Damnation par Moizi

Vu que je viens de finir RE7, en bon masochiste j'ai voulu voir le film qui à ma connaissance introduisait le sixième jeu... sauf qu'il n'introduit rien et que j'ai perdu 1h30 de ma vie... Je ne...

le 4 févr. 2017

4 j'aime

Resident Evil : Damnation
SlashersHouse
6

Mourir n'est plus un choix qui nous appartient.

Cette rentrée est celle de Resident Evil. Nouveau film de Paul W.S. Anderson, puis cette seconde bobine en images de synthèse, le terrain a été préparé pour que le sixième opus de la saga...

le 21 sept. 2012

4 j'aime

Resident Evil : Damnation
sseb22
5

Dame Nation aurait pu faire quelques efforts de plus !

Damnation est le deuxième film de Resident Evil en CGI après RE : Degeneration que j'avais trouvé sympa mais moyen. Il était cependant largement meilleur que les films Live. C'est à nouveau le cas...

le 19 mars 2013

3 j'aime

Du même critique

2001 : L'Odyssée de l'espace
Voracinéphile
5

The golden void

Il faut être de mauvaise foi pour oser critiquer LE chef d’œuvre de SF de l’histoire du cinéma. Le monument intouchable et immaculé. En l’occurrence, il est vrai que 2001 est intelligent dans sa...

le 15 déc. 2013

99 j'aime

116

Hannibal
Voracinéphile
3

Canine creuse

Ah, rarement une série m’aura refroidi aussi vite, et aussi méchamment (mon seul exemple en tête : Paranoia agent, qui commençait merveilleusement (les 5 premiers épisodes sont parfaits à tous les...

le 1 oct. 2013

70 j'aime

36