Voilà encore un film que, l’espace d’un temps, j’avais dévalorisé dans mon esprit, car je me disais qu’en fin de compte, c’était juste un film qui se donnait un genre d’une part en abordant un sujet « cool » (« parce que la drogue c’est tellement un sujet puissant mec ») mais aussi en adoptant toute une série d’effets de style à la mode du moment…
Mais bon, je l’ai revu depuis, et je dois bien reconnaître que la démarche d’Aronofsky va bien au-delà de ça.
Sa réalisation est d’une modernité et d’une inventivité incroyable, sachant justement opérer la bascule entre l'énergie de l'ascension qu'on pense émancipatrice à la spirale descendante de l'aliénation.
Quant à son propos, il a une vision très large et pertinente de notre rapport au paradis artificiel et à son addiction.
Le film fonctionne comme un rouleau compresseur de plus en plus oppressif pour aboutir sur une conclusion qui a eu sur moi l'effet d'un passage à tabac en bonne et due forme ; le genre de coup de poing qu'on se prend en pleine face qui laisse sa trace.
Décidément, il n’y a pas à dire, plus j'y pense et plus je me dis que ce film fait partie de mes films cultes.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2001 et Oh oui, vas-y, éclaire-moi ! (...ou le classement des éclaireurs ayant le plus d'abonnés sur SC.)
Créée
le 5 févr. 2018
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