Si Hitler revenait un jour et qu'il voyait ce film il rassemblerait son armée rien que pour exterminer l'équipe qui a commit cette horreur et les goths en général. Et vous savez quoi ? Bah quand ce sera fait on lui donnera une médaille. Si les frères Lumière voyaient ce crime ils bruleraient leurs prototypes et nous nous contenterions encore de lanternes magiques, braves machines bien incapables de transmettre au monde le tas de gerbe qu'est « Repo ! The Genetic Opera ». C'est au-delà de la merde, c'est la fin de la civilisation.

Il faut supporter un flot véritablement interrompu de « chansons » dont la seule vague trace de musicalité est l'allongement insupportable de la dernière syllabe de chaque phrase (« prends tes medicameeeeeeeeents » « oui papaaaaaaaaaaa » « c'est bien ma filleeeeeeeeeeeeeee » « je t'aime papaaaaaaaaaaaaa »). A la fin du film aucun refrain ne reste, aucune rime, aucun couplet, pour la bonne raison qu'il n'y en a pas : il vous faut imaginer des dialogues normaux (mais en plus merdiques) avec juste un tremolo faux et poussif sur la dernière syllabe ET C'EST TOUT. Dans l'ensemble du casting PERSONNE ne sait chanter ou n'a seulement une voix potable. Et derrière ça vous avez une « musique » commise par Yoshiki Hayashi de X-Japan qui suffirait à faire instantanément tomber en panne tout ascenseur qui se respecte.

Il parait que c'est un opéra, mais écoutez moi bien car je suis extrêmement sérieux : je suis quasiment certain que Mozart l'Opéra Rock est largement meilleur que ce coprolithe liquéfié, qu'il représente une insulte bien moins grave à ce genre que je défend bien que je ne l'aime pourtant pas. Oui, je n'aime pas l'opéra mais j'éprouve désormais une indéfectible sympathie pour ce genre si régulièrement bafoué par la chienlit et les pires rebuts de ce qui touche vaguement à la musique.
Vous en voulez encore ? Paris Hilton a un assez gros rôle au sein de cette chose et elle n'a même pas l'air spécialement mauvaise en surnageant dans cette mélasse fécale de bras cassés où barbotent une des tarlouzes de Skinny Puppy et Anthony Head (Giles dans Buffy).

Le scénario est tellement honteux que l'on se dit que les plot-holes sont dues à la miséricorde de la pauvre équipe de monteurs qui a viré quelques scènes pour alléger son fardeau. Leur geste salvateur suffit-il à les dédouaner d'avoir participé à cet acte de vandalisme ? Je ne pense pas, le droit de retrait ça existe merde ! Malgré tous ces vains efforts, l'histoire coule comme une diarrhée dans des décors en carton-pâte moches, épaulés par des images de synthèses même pas dignes d'un mauvais jeu vidéo de la dernière décennie.

Il n'y a que deux moments où l'on ne se sent pas agressé : quand le père tarte la chiure qui lui sert de progéniture et qui tient lieu d'héroïne ; et l'apparition furtive d'une DJ au glorieux faciès de dame-pipi. Cela représente exactement 4 secondes de répit au milieu de ces 97 minutes vomitives. Enfin vomitives, ce n'est pas le spectateur qui vomit, c'est cette chose qui se prétend film qui vomit sur les cinq sens des innocentes créatures qui ont eu le malheur d'appuyer sur Play.

En fait dans Ring, c'est ce sous-produit de dégénérescence avancée qui aurait dû servir de cassette qui tue. D'ici une semaine je vais passer un IRM complet pour voir l'étendu des dommages provoqués par ce condensé d'agression sensorielle. J'en ai vu pourtant des bouses, des films hideux, fauchés, mal foutus Mais le cinéma d'exploitation philippin ou turque est à remettre dans un contexte et une vision du cinéma particulière avec ses contraintes propres. Repo ! n'a pas la moindre excuse. Si les merdes pouvaient chier, un gros plan fixe de deux heures sur leurs chiures serait plus supportable que de revoir ce monument de nullité qui nous fige dans une telle consternation qu'il n'est même pas possible de le prendre au second ou troisième degré.

Je pense que c'est le juste châtiment de Dieu, fait pour punir les goths (qui l'ont bien mérité) et les cinéphages trop curieux. J'aurais pu en vouloir aux deux fous qui m'ont entrainé dans ces 3/2 d'heure de souffrance, mais je pense que leur punition est venue d'elle-même. Je ne leur en tiendrai donc pas rigueur et leur fait part de ma sympathie et de mes vœux de prompt rétablissement.
Rvd-Slmr
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le 1 févr. 2011

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