Redline coiffe Fury road au poteau.

Je ne comprends pas pourquoi les gens s'extasient sur Mad Max : Fury road. Par contre j'aime la bêtise assumée et la créativité de ce Redline. Un scénario comme en font les nippons, très simple, sur lequel on greffe des idées aléatoires : prenez une course de voitures sur une planète interdite. Ajoutez beaucoup d'éléments aléatoires, comme une princesse dotée de pouvoirs délirants, des yakuzas, des armes biologiques non-controlées, et un bestiaire extraterrestre réjouissant, un régime militariste stupide, fourrez tout ça dans le bloc moteur, fermez le capot, enfournez la clé dans le contact et c'est parti pour 1 h 30 d'explosions, de dérapages incontrôlés et...

Et pas tout à fait. Car comme dans tous les films de course, on commence par une défaite du héros. Survient une dernière course qui va lui permettre de se refaire. Mais il y a donc un ventre mou au milieu, pendant lequel les mécaniciens se grattent le front de leurs pattes d'araignées et les pilotes se côtoient, se défient au bar ou reniflent leurs petits secrets respectifs. Quant aux péripéties de la course, ma foi, on te balance des événements aléatoires et débrouille-toi avec.

Le deuxième petit problème est le héros, sorte de James Dean épris de vitesse qui tombe amoureux. ça passe, mais il y a quelques moments où l'on voit bien que les scénaristes ne savaient pas quoi en faire pour le rendre intéressant. Ce qui n'était peut-être pas nécessaire, au fonds.

Et le dernier plan, mon Dieu. "Voilà le film est fini, on n'a même pas envie d'essayer de conclure, on rentre chez nous, imagine une scène finale". Mais après tout, pourquoi pas.

Esthétiquement, j'aime beaucoup. Les visages et les véhicules sont très ombrés, ça bouge beaucoup, ça explose aussi beaucoup. On brasse beaucoup de poncifs de la science-fiction remaniés, avec une ambiance bal masqué. Vraiment je me marre bien.

Redline est un film de course futuriste à l'esthétique barrée et au scénario nul. J'aime beaucoup.