Red Lights par Christine Deschamps

Engager la grande (et grande!) Sigourney Weaver dans un rôle à mi-chemin entre Dana Barett, Antonia Sokoloff et Helen Hudson (les fanas auront reconnu les héroïnes respectives de Ghostbusters, L'oeil du témoin et Copycat) était forcément une bonne idée. Et un appeau infaillible pour m'attraper. J'ai pu à loisir calculer mentalement les pourcentages de ressemblance entre ce professeur Margaret Matheson, universitaire spécialisée dans les stratégies destinées à éventer les arnaques à la parapsychologie pendant une bonne heure, menée à rythme de sénateur, dans des lumières de Novembre suédois. Finalement, c'est quand même du côté de Copycat que ça lorgne éhontément. Mais avec la lourdeur de réalisation de The Ice Storm, le pensum d'Ang Lee, avec la même Sigourney. J'en étais là de mes considérations de spécialiste lorsque - horreur, miracle! -

Horreur parce qu'une grande partie de mon intérêt pour ce film est partie aussitôt en fumée, et miracle parce qu'il se passait enfin quelque chose de surprenant. Virage à 90° et effets plus tapageurs, c'est De Niro qui prend la main. Et là, bof bof bof, voilà longtemps que le gars a cessé de faire quoi que ce soit d'intéressant sur mon échelle de curiosité. Il cabotine donc outrageusement, comme à son habitude, tandis que le réalisateur s'enferre dans ses manières de petit film horrifique en Super8. Et ça n'est pas le dénouement, malgré un petit twist assez bienvenu, qui peut rattraper la pesanteur ambiante de ce patchwork dont on ne sait pas s'il penche du côté de l'hommage ou du plagiat. Bref, bon, en somme, oui, quoi, mais à la fois...