S'il fallait choisir un film qui me laisse bouche bée face à la stupidité de son récit, je choisirai sans conteste ce "Raped by an Angel" !


Ce film mérite amplement sa place dans la collection très prisée des "Catégories III" de Hong Kong, ne serait-ce que par son sujet : Le viol !


Un sujet délicat à traiter, chose que les fameux Wong JING et Andy LAU ne vont PAS DU TOUT faire et ce, dès la première scène, nous balançant d'emblée un viol alors que le film vient tout juste commencer !


Mais cette scène se voit très vite désamorcée par la suivante, le violeur retirera son fameux masque blanc (que l'on ne reverra plus dans le film, et c'est bien dommage ! Cela donnait tellement d'incarnation à cette figure maléfique) et sa victime viendra se mettre à ses côtés : On découvre que cette scène n'était qu'un jeu de rôles ! Notre homme, beau gosse musclé et avocat de son état, ne pouvant avoir de l'excitation qu'en violant de jeunes femmes... voilà qui promet pour la suite !


Et malheureusement, comme régulièrement dans les Catégories III que j'ai critiqué jusqu'à maintenant, il va falloir se coltiner la partie la plus faible du film. Et pour le coup, dans "Raped by an Angel", c'est juste insupportable ! L'exposition est interminable (on a notamment une scène franchement pénible où l'un des personnages explique un petit "trick" sexuel qui n'avancera en rien dans l'intrigue, à part pour faire une blague (pas drôle)), on enchaine les séquences molles où toute scène comique tombe à plat !


C'est d'ailleurs durant cette partie qu'on rencontre le personnage de Simon YAM ! Toujours en train de faire le guignol, son personnage de mafieux des triades supposé reste malheureusement très accessoire et fait office de figure masculine plus "positive" aux yeux des deux personnages principaux féminins. Il n'empêche qu'il faudra se taper 30 minutes de scènes de dragues aussi lourdes que chiantes.


Parlons d'ailleurs du pitch : Lassé par ses petits simulacres de viol, notre taré de violeur va quitter sa femme (après l'avoir fait violer par un compère, dans le genre taré ça se pose là) pour jeter son dévolu sur la toute mimi Man-Man, jeune actrice au top grâce à une pub pour du lait ! Il va alors habiter à côté de chez elle pour la séquestrer, la violer, et mettre en place toute une mise en scène pour que, lorsqu'il sera dénoncé et envoyé au tribunal, toute l'histoire se retourne contre elle !


Et c'est là que le film se montre pas très malin : Le plan du mec est franchement ridicule et on se demande constamment comment les jurés ne peuvent se rendre compte de la supercherie ! C'est souvent très con, sachant que tout élément qui ne tient pas debout est tout simplement éludé ! Pire ! Le témoin la plus à même de répondre aux questions lors du procès (la meilleure amie de Man-Man, Yuk-Nam jouée par Chingmy YAU) n'est même pas demandée à la barre !


Le film se tire déjà une belle balle dans le pied, mais c'est sans compter la fin ! Et alors là attention, je vais spoiler l'acte final du film qui vaut son pesant de cacahuètes !


Peu après le fiasco du procès, notre violeur retourne chez Man-Man pour la violer encore un p'tit coup (parce que... parce que "Raped by an Angel") mais la tue accidentellement ! Il va donc la découper en petits morceaux, et dissoudre les membres dans l'acide !
Yuk-Nam est persuadée que c'est le voisin "creepy" qui est responsable de la disparition de Man-Man, elle va donc lui tendre un piège en l'aguichant, avant que ce dernier se mette à la pourchasser dans l'appartement de Man-Man, dans un déguisement de clown ridicule, puis fini par la violer.
La lumière s'allume, on découvre alors que notre homme n'a pas violé Yuk-Nam mais... son amie qui est atteinte du SIDA !


Comment ? C'est au delà du cringe vous dites ? Mais ce film n'a pas été classé Catégorie III pour rien enfin !


D'une stupidité hallucinante, "Raped by an Angel" n'en est pas moins un film franchement malsain, le peu de séquences "chocs" sont d'un niveau d'amoralité qui parviennent toujours à m'étonner ! J'ai du voir une vingtaine de productions dans le genre avant celle-ci, et j'en étais aussi choqué que devant mes premiers visionnages en émoi de "Red to Kill" !


Objectivement, un film très mauvais à la réalisation brouillonne, mais hyper transgressif au point où ça en devient franchement limite ! Au moins, vous êtes prévenus !

BLOODY-COUNT
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'IMMORALE ET INDEFENDABLE CATEGORIE III HONG-KONGAISE

Créée

le 20 mai 2020

Critique lue 622 fois

BLOODY-COUNT

Écrit par

Critique lue 622 fois

D'autres avis sur Raped by an Angel

Raped by an Angel
BLOODY-COUNT
3

LES MALHEURS DE LA VERTU

S'il fallait choisir un film qui me laisse bouche bée face à la stupidité de son récit, je choisirai sans conteste ce "Raped by an Angel" ! Ce film mérite amplement sa place dans la collection très...

le 20 mai 2020

Du même critique

Le Gardien invisible
BLOODY-COUNT
1

LES RIVIERES MONOCHROMES

A force de me suggérer des trucs pareils sur Netflix, je vais tout simplement finir par me barrer de cette plateforme des enfers. "LE GARDIEN INVISIBLE" est indigne des plus faiblardes productions...

le 19 déc. 2020

7 j'aime

4

Invasion Los Angeles
BLOODY-COUNT
9

ANARCHY IN L.A.

Suite à une série de bides douloureux (surtout après le très noir "Prince des Ténèbres"), John CARPENTER étale toute sa colère contre le système à travers cette satire virulente envers le modèle de...

le 27 juil. 2017

6 j'aime

L'Homme du président
BLOODY-COUNT
7

PANTINS DE POUVOIR

Très inspiré des maîtres étalon du thriller politique américain ("LES TROIS JOURS DU CONDOR" et "LES HOMMES DU PRESIDENT"), "L'HOMME DU PRESIDENT" semble être un film d'une importance historique pour...

le 1 oct. 2020

5 j'aime