Sexe, sang et pouvoir.
Recette idéale pour un film d'action bien bourrin.
Et pourtant, ne pas oublier Shakespeare qui, depuis son 16° siècle, traitait déjà, avec le plus grand des brio, de ses sujets.
Kurosawa reprend donc la sauce gagnante dans cette adaptation du Roi Lear.
Une vraie adaptation ; Kurosawa modifie les personnages et leurs relations, replace les scènes dans un contexte japonais, et joue avec les éléments métaphoriques.
Et livre ici une fresque épique majeure qui, malgré quelques longueurs, n'a rien perdu de sa splendeur et de sa puissance.
Entre envolée lyrique, batailles dantesques et jeux de pouvoirs et de manipulations, Kurosawa montre tous les vices pour mieux les balayer d'une traite lors d'un final scotchant à la moral foudroyante.
Un mythe de cinéma !