Je ne m'attendais à pas grand chose quand j'ai vu en 2008 John Rambo ; j'en ai tiré une jubilation morbide en rapport avec la tuerie sauvage, la brutalité pure et le défoulement hors norme que constituait ce quatrième et, a priori, dernier opus.
Que dire donc de ce dispensable cinquième épisode ?
Je ne peux même pas dire que je suis déçu car le mince pitch étant connu, il était évident que ce long métrage ne produirait aucune bonne surprise. Mon côté masochiste m'a poussé vers mon multiplexe et je m'y suis ennuyé ferme.
Une scène de bastonnade après trois quarts d'heure, de laquelle John ressort hyper amoché mais miraculeusement rétabli au bout de quatre jours.....Un bon 20 minutes final où la souris découpe, hache, décapite ou fait exploser les divers bêtes chats attirés dans son antre.....pour meubler tout cela, des dialogues insipides, un jeu corporel fort statique et des seconds rôles sans charisme, pauvres faire-valoir de LA star sur le retour poussif dans un genre qu'elle devrait avoir l'intelligence d'abandonner.
Il est bien loin le temps d'un Copland où Stallone jouait de ses faiblesses et abordait un genre nouveau.
Il est bien loin le first blood, catalyseur des questionnements et souffrances psychologiques des soldats et laissés pour compte de l'Amérique.
A la place, cette pantalonnade molle du genou pour les 4/5èmes du film et abracadabrantesque (hommage à notre Jacquou national) dans ses situations d'action où l'ineptie le dispute aux incohérences.
Non, vraiment, Sylvester, qu'avais-tu à raconter sur un de tes personnages phare ?
PS. Tant qu'à faire, j'aurai laissé souffrir tes ennemis longtemps avant de les trucider.